Parlons Forme #011 : Mieux gérer ses pensées et émotions pour une vie plus épanouie

La notion de « développement personnel » n’a pas forcément la côte en France.

Bien souvent, il arrive que l’on associe des idées farfelues et parfois « sectaires » autour de ces deux mots.

Pourtant, même s’il est indéniable qu’il y a parfois des dérives, il est quand même très sain et recommandé de chercher à s’améliorer dans toutes les sphères de notre vie.

Pour moi, dénigrer le développement personnel « dans son ensemble » c’est comme renoncer à faire du sport pour toujours sous prétexte que parfois certaines personnes se blessent…

Je crois surtout que dans les deux cas, il est indispensable de faire preuve d’un minimum de « bon sens » et surtout de s’écouter quand notre corps ou notre intuition nous signale qu’il y a quelque chose qui cloche.

Bref, tout cela pour dire que je suis de ceux qui lisent des livres, regardent des vidéos et écoutent des podcasts dans la thématique du développement personnel et je suis convaincu que tout cela m’a permis de progresser énormément dans des domaines essentiels tels que :

  • La confiance en soi
  • Le rapport à mon corps
  • Le rapport aux autres
  • La motivation
  • Le passage à l’action, …

Parmi les podcasts francophones sur le sujet, il y en a un que vous ne pouvez pas louper, c’est celui de Clotilde Dusoulier de « Change ma vie ».

Un podcast hebdomadaire où Clotilde partage des conseils pratiques qui vous aident à progresser dans votre quotidien, des « outils pour l’esprit » comme elle dit si bien.

Et puisque l’objectif de Parlons Forme est aussi de progresser vers une meilleure version de nous-mêmes, il est tout naturel que Clotilde participe à ce 11eme épisode du podcast.

Un épisode ou nous voyons en détail, l’impact que peuvent avoir nos pensées et nos émotions dans notre quotidien et comment celles-ci influent chacune de nos actions.

Nous voyons aussi comment nous pouvons en prendre conscience (afin de prendre du recul et ne plus réagir de façon « automatique ») pour faire de meilleurs choix.

Une discussion passionnante que je vous laisse découvrir ci-dessous.

Bonne écoute !

Au sommaire du onzième épisode de Parlons Forme

Dans cet épisode vous allez découvrir

  • Qui est Clotilde Dusoulier et quelles sont ses activités ?
  • Comment les pensées et les émotions s’articulent dans notre tête ?
  • Quelques exemples qui démontrent que ces exercices permettent de changer notre vision d’une situation donnée.
  • En quoi savoir gérer les émotions est-il (particulièrement) bénéfique quand on est parents ?
  • Comment faire pour mieux gérer nos émotions et ne pas se laisser influencer par une situation ou par une personne ?
  • Les astuces pour aller au bout de nos bonnes résolutions et tenir les engagements que nous avons pris envers nous-mêmes.
  • Comment mettre en place les bonnes habitudes sur le long terme ?
  • Et beaucoup d’autres choses…

Télécharger le résumé de l’interview
+
Le Guide « Objectif ExtraForme » offert !

Liens cités dans cet épisode

Merci pour votre écoute !

Si vous souhaitez réagir à ce podcast, laissez un commentaire juste ci-dessous.

Si vous avez apprécié cet épisode de Parlons Forme (et le podcast en général), laissez une note et un commentaire sur iTunes (voir comment faire).

Votre avis compte beaucoup pour moi et les notes sont très importantes pour faire connaître le podcast et lui donner de la visibilité ! ????

Si vous avez déjà un compte, cela prend moins d’une minute, je compte sur vous ????

Enfin, pour être sûr de ne rien louper, abonnez-vous sur iTunesYouTube ou toute autre plateforme de votre choix (voir les liens sous le lecteur) et ainsi vous serez automatiquement informé lors de la publication du prochain épisode.

Xavier : Bonjour Clotilde et merci de me rejoindre sur cet épisode de parlons forme.

Clotilde : Merci, Xavier, bonjour !

X : Alors pour commencer est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur toi et sur tes activités ?

C : Je m’appelle Clotilde Dusoulier. Je vis à Paris et mon activité principale c’est que je suis auteur culinaire. Donc, j’écris, je tiens un blog de cuisine qui s’appelle « Chocolate & Zucchini » depuis 13 ans maintenant. Et j’écris des livres de cuisine, j’écris des articles sur la cuisine et la gastronomie d’une façon générale. Je tiens également un podcast qui s’appelle « Change ma vie : outil pour l’esprit » qui parle de développement personnel parce que je suis en train de développer en parallèle, de mon activité d’auteur culinaire, une pratique de coaching de vie. Qui est un peu mon nouveau chapitre professionnel.

X : D’accord !

Alors du coup, ce nouveau chapitre c’est quelque chose qui est arrivé naturellement ou qu’est-ce qui a fait que tu as voulu te lancer dans le développement personnel à la base ?

C : Alors, à la base, moi, je ne suis pas particulièrement branchée développement personnel. Moi, j’ai à la base de la base une culture plutôt psy ou psychanalyse. Je ne sais pas pourquoi, mais quand j’étais adolescente c’est plus ça qui me parlait. Enfin, j’ai toujours été quelqu’un de très sensible. Très dans ma tête, à vouloir tout analyser, à vouloir que tout soit parfait, à me repasser des conversations dans la tête et tout ça.

Donc, j’ai toujours une vie émotionnelle assez intense et je cherchais des réponses à ça pour y mettre de l’ordre. Plutôt dans des approches psychothérapiques. J’ai fait ça quelquefois dans ma vie, il y a des moments où j’avais besoin d’aide pour faire face à diverses situations ou problématiques. Mais, en fait, j’étais arrivé à un stade où je tournais un peu en rond. C’était très tourné sur « la compréhension de moi jusqu’ici et sur le passé ».

Et j’ai découvert par le biais de podcasts américains cette approche du coaching de vie et du développement personnel à l’américaine. Qui permet beaucoup plus de se définir en fonction de « Qui on a envie d’être aujourd’hui et demain » que pourquoi est-ce qu’on est aujourd’hui comme on a été et qu’est-ce qu’on a eu, qu’est-ce qu’on n’a pas eu, qu’est-ce qu’on a vécu, qu’est-ce qu’on n’a pas vécu. Pour moi, l’approche psychothérapique était plus tournée vers le passé, et l’approche du développement personnel façon américaine était plus tourné vers : « À partir de maintenant, quelle vie j’ai envie d’inventer pour moi-même » ?

X : D’accord !

Alors pour les personnes qui ne connaissent pas ton podcast, tu peux peut-être nous le présenter rapidement ? Comme ça, les gens sauront ce que tu fais.

C : Le podcast s’appelle « Change ma vie ». Il est disponible sur toutes les plateformes de podcast. Je l’ai lancé il y a un an. Il y a un épisode tous les jeudis. L’idée, c’est de proposer à mes auditeurs/mes auditrices ce que j’appelle « des outils pour l’esprit ». En fait, ce sont à chaque fois des approches ou des clés pour approcher notre vie intérieure. D’une façon générale, je me définis aussi comme une exploratrice de ma vie intérieure. J’essaie de donner des pistes et des outils pour mieux comprendre « Comment ça se passe dans notre tête ». C’est-à-dire pourquoi est-ce qu’on les pensées qu’on a ? Qu’est-ce qu’on en fait, qu’est-ce qu’elles veulent dire ? À quoi servent les émotions ? Qu’est-ce qu’on en fait quand elle se présente ? Qu’est-ce qu’on fait si on a envie de se sentir mieux ?

C’est une façon de mieux se comprendre et ensuite d’avoir une vraie boite à outil qui permet d’agir. De se relever les manches et de se dire : « Si je veux me sentir plus comme ci, comme ça, avoir plus de ci ou plus de ça dans vie. Je vais juste rester à attendre que ça aille mieux ou que d’autres m’apportent ça. Je vais, petit à petit, jour après jour, changer les choses pour encore une fois créer la vie que j’ai envie d’avoir. »

X : Justement, on va profiter des minutes que nous allons passer ensemble pour parler de tout ça d’une façon peut-être un peu plus précise. Parce qu’en fait...

En petite guise d’introduction, mon point de vue c’est que les personnes qui nous écoutent, je suis persuadé qu’elles savent de façon générale ce qu’il faut faire pour être en bonne santé. C’est-à-dire qu’on sait qu’il faut manger plutôt ce type d’aliment et limiter tels autres types d’aliments. On sait qu’on doit faire du sport. Ou que l’on doit se coucher assez tôt pour avoir son quota de sommeil. Tout ça, on le sait, pourtant on a du mal à le faire. Comme il y a un décalage entre cette vie idéale et puis la réalité qu’on a vivre dans notre quotidien, généralement, on a tendance à s’en vouloir à se culpabiliser. Et finalement tout ça, ce sont que des pensées et des émotions. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer de façon plus détaillée, comment justement ses pensées et ses émotions s’articulent dans notre tête ?

C : Oui.

Alors j’utilise pour expliquer ça, j’utilise un modèle qui a été développé par une coach américaine. Auprès de qui je vais bientôt être certifié qui s’appelle « Brooke Castillo ». Et qui a développé un modèle. Une grille toute simple qui permet de comprendre que notre façon d’être dans la vie et dans le monde, il y a d’abord les circonstances. C’est-à-dire les choses qui se passent autour de nous, qui sont en dehors de notre contrôle : ce que les gens disent, le temps qu’il fait, les gâteaux qui sont sur la table dans la salle de machine à café du bureau, par exemple... Donc, ce sont des circonstances extérieures à nous sur lesquels on n’a pas le contrôle. Ce qui se passe, c’est qu’ensuite dans notre cerveau, à la vue et au contact de ses circonstances, on a des pensées qui surviennent.

Ces pensées, elles sont dans une certaine mesure sous notre contrôle. C’est-à-dire, on a des pensées qui viennent, qui sont par défaut et si on ne les examine pas on peut croire que c’est la vérité et quelque chose d’absolu. Mais, si on en prend conscience, on se rend compte que ce n’est qu’une interprétation, un jugement sur la réalité. Et ces pensées-là, la raison pour laquelle elles sont très importantes, c’est que ce sont ces pensées-là qui génèrent nos émotions. En fait, les émotions ne sont pas directement dictées par ce qui se passe autour de nous, mais uniquement par la pensée qu’on a au sujet de ces circonstances.

L’intérêt de comprendre ça, c’est que les émotions sont au cœur de tout parce que c’est sur la base de nos émotions qu’on va agir ou qu’on va ne pas agir d’une certaine façon. C’est-à-dire que les émotions servent vraiment de moteur à nos actions : c’est parce que je suis motivé que je vais aller courir ou c’est parce que je suis découragé ou dans un dégoût de moi-même que je vais rester sur le canapé par exemple. Ensuite sur la base des actions qu’on entreprend dans notre vie ou que l’on n’entreprend pas, on obtient un résultat dans notre vie.

L’intérêt de comprendre qu’il y a les circonstances, la pensée qu’on a au sujet de nos circonstances, l’émotion que suscite la pensée et l’action qui est générée par cette émotion, ça permet de beaucoup mieux comprendre pourquoi est-ce que ? Alors qu’on sait que par exemple il faudrait faire du sport 3 fois par semaine et de comprendre éventuellement quelle est l’émotion qu’on a qui ne nous motive pas à faire du sport.

Du coup, on peut agir dessus parce qu’on se dit : « Quelle devrait être mon émotion pour avoir envie d’aller courir. Il faudrait que je sois motivé. Il faudrait que je me sente énergisé. Que je sois enthousiaste. Qu’est-ce que je peux choisir de penser, de façon délibérée, à pratiquer au quotidien ? Qu’est je peux penser sur moi, sur ma vie, sur la vie que j’ai envie d’avoir qui fasse que je me sente motiver, enthousiasmer, énergiser. Parce que si on part d’une pensée qui est globalement : « Tout ça ne sert à rien, je n’ai jamais réussi à mettre en place une vraie pratique sportive » notre émotion elle est du découragement et désappointement. Et ces émotions-là, ce n’est pas celles-là qui vont nous envoyer au parc avec les baskets.

X : Oui et puis ça permet de comprendre aussi que face à une situation donnée, comme les circonstances sont les mêmes pour tout le monde, les personnes vont agir différemment. Parce que chacun va avoir sa propre grille de lecture, on va dire du présent et de la situation en elle-même.

C : Tout à fait.

En fait, ce qui est très important c’est de comprendre que ces pensées qu’on a, c’est là qui est notre marge de liberté. C’est-à-dire qu’on peut avoir face à une situation, une pensée par défaut qui nous vient — celle-là il ne faut pas la juger, elle survient, on ne peut pas la bloquer à la source — par contre ma marge de liberté c’est de voir cette pensée et de me dire « ce n’est qu’une pensée ». Parce que les pensées ne sont que des phrases qu’on a dans la tête, ce n’est pas la vérité et nous ne sommes pas nos pensées. On peut avoir des phrases sans y croire, sans avoir envie d’y adhérer. Donc, ma liberté c’est de voir cette pensée qui se présente, de me dire : « J’ai ça qui me vient en premier, mais je vois que par rapport à cette situation, cette pensée-là ne m’est pas utile. Parce qu’elle fait que je ne me sens pas bien. Elle fait que je réagis avec colère ou elle fait que je ne crée pas dans ma vie le résultat que je veux ».

Et qu’est-ce que je pourrais choisir de penser ou qu’est-ce que je pourrais choisir de privilégier comme autre pensée. Pour ensuite approcher mes situations avec les autres, les situations et ma vie d’une façon pas mieux dans l’absolue — parce qu’il n’y a pas de bien absolu —, mais plus dans la direction dans laquelle j’ai envie d’aller.

X : Et du coup comment je fais pour prendre conscience de mes pensées ?

C : Alors, il y a plusieurs méthodes (ce n’est pas vraiment des méthodes, mais c’est des outils) qui permettent de s’exercer à observer ces pensées. Il y a par exemple la méditation. Quand on pratique la méditation, c’est exactement ça qu’on fait. On se met sur la passerelle de l’observateur. C’est-à-dire qu’on essaie de faire un peu « le silence en soi » et on observe les pensées qui viennent, les pensées de « j’ai plein de trucs à faire aujourd’hui. J’ai un truc qui me fait mal dans le dos. Je me demande si quelqu’un a liké ma photo sur Instagram (rire). Et qu’est-ce qu’on va manger ce soir ? » Tout ça, c’est des pensées qui viennent, et quand on est on méditation, l’idée c’est de voir arriver ces pensées et de ne pas s’y attacher, de les voir simplement arriver, flotter et de les laisser être. Il ne s’agit certainement pas de faire le vide en soi (ce n’est pas du tout ça la méditation) c’est vraiment s’exercer à observer ce qui se passe dans notre esprit quand on est dans un moment de silence et de repos.

Moi, il y a un exercice que je pratique personnellement et que je recommande à tout le monde. C’est l’exercice du « flot de pensé » qui consiste tous les matins ou à se trouver un petit moment chaque jour pour pendant 5 ou 10 minutes poser sur le papier tout ce qu’on a dans la tête. Parce qu’on a dans la journée des milliers de pensées qui viennent. Il y en a beaucoup qui sont en mode « repeat » (rire) qui revient toute la journée. En fait, juste de prendre 5 minutes pour se dire : « Qu’est-ce que j’ai en ce moment dans la tête ? Qu’est-ce qui me préoccupe ? Qu’est-ce qui me donne du souci ? À quoi je pense ? », de poser ça sur un carnet, ça permet de donner cette distance.

C’est-à-dire de se dire : « C’est marrant que je pense ça » et puis quand je l’écris, je vois la façon dont je le formule et je me dis « ce n’est pas étonnant que je me sente comme ça si c’est que je pense ». Et ça permet une fois qu’on la posé sur le carnet, déjà de créer de la distance. Parce qu’il y a une distance matérielle qui se crée. Elle n’est plus dans ma tête la phrase, elle sur mon carnet. Et de se dire : « cette pensée qui se présente de cette façon, est-ce que j’y adhère effectivement, est-ce que ça me parait vrai. Si je n’y adhère pas ou si je vois que c’est une pensée qui m’est douloureuse, qu’est que je pense d’un tout peu différent ou qu’est-ce que je pense aussi sur lequel j’ai plus envie de porter mon attention.

Parce qu’en fait on a une fenêtre d’attention qui est très réduite. Donc, il faut choisir de façon délibérée ce sur quoi on porte notre attention. Parce qu’on peut porter notre attention sur toutes les choses qui ne vont pas. Du coup, on a l’impression que rien ne va. Alors que si on porte cette même toute petite fenêtre d’attention sur toutes les choses qu’on a qui nous donne de la joie, l’enthousiasme, qui nous fait nous sentir bien... c’est ça qu’on va créer dans notre expérience.

X : Est-ce que tu peux peut-être nous donner un exemple justement avec l’enchainement des circonstances, des pensées, des émotions. Pour qu’on puisse vraiment se rendre compte de comment le fait de faire cet exercice peut permettre de changer de vision d’une situation donnée à la base ?

C : Oui.

Alors, on peut imaginer par exemple que vous avez un ami, vous lui envoyez un message, un SMS. Puis il se passe une heure, et la personne n’a pas répondu. Par exemple, vous lui dites : ‘est-ce que tu veux qu’on aille prendre un verre ce soir ?’ et une heure après il n’a pas répondu. La circonstance factuelle c’est : j’ai envoyé un message à untel, à telle heure, il est maintenant telle heure et je n’ai pas reçu de message de sa part. Et donc, on pourrait choisir d’avoir sur cette circonstance neutre mille pensées différentes. Mais peut-être que la pensée qu’on a par défaut et qu’on peut oublier d’examiner et de dire ‘il n’en a rien à faire de moi’. Donc, si ma pensée c’est ‘il n’en a rien à faire de moi’, moi, je vais me sentir mal aimée, je vais me sentir pas importante, je vais me sentir toute petite, je vais me sentir négligée. Du coup, mon action ça va être par exemple au moment où il m’appelle et ben je boude ou je lui répondis de façon un peu sèche ou pas très agréable. Parce que je trouve qu’il m’a ignoré pendant une heure alors que je lui ai envoyé un texto alors que maintenant il est trop tard pour sortir et que je lui en veux. Donc, ça, c’est mon action et le résultat c’est que j’envenime la relation avec mon ami.

On voit aussi qu’avec les mêmes circonstances exactement, si ma pensée c’est ‘il est sans doute occupé, on est tous occupé ou il répondra qu’on il aura un moment’ mon émotion c’est » je suis juste sereine et en paix » et mon action, ça va être qu’en attendant qu’il me réponde, je fais autre chose ou alors quand il m’appelle, je lui dis : « alors, truc tu as eu mon texto ? Qu’est-ce qu’on fait ? » Et le résultat c’est du coup moi j’ai passé un bon moment et je passe potentiellement une bonne soirée avec mon amie.

X : Exactement (rire).

C : Donc, ça c’est un modèle qui est tout simple. Qui parait quand on l’indique comme ça peut-être simpliste, mais quand on se penche effectivement sur toutes mes petites situations dans la vie où le bien négatif du cerveau. Parce que ça, c’est aussi un truc que j’explique sur le podcast, c’est que notre cerveau par défaut, c’est un détecteur de problème. Donc, si on le laisse en pilote automatique, il va porter notre attention — c’est comme ça qu’il est programmé — sur tous les problèmes qu’il y a à régler, toutes les choses qui ne vont pas. Par défaut, sur une situation neutre, il va nous présenter d’abord, l’interprétation la plus problématique.

En l’occurrence, cet ami n’en a rien à faire de moi. Parce que pour lui le danger c’est que l’exclusion du groupe, pour le cerveau primitif c’est un vrai danger. Si on est jeté en dehors de la caverne (rire) quand on est un homme préhistorique c’est un vrai problème. Donc cette idée d’exclusion ou de connexion brisée, pour le cerveau c’est un problème potentiel. Donc, notre cerveau nous porte par défaut vers la négativité, vers l’interprétation, la pire qui puisse y avoir sur une situation donné.

Donc, quand on en a conscience, on s’aperçoit que 1000 fois dans la journée, on a interprété des circonstances neutres en utilisant le scénario du pire. Si on ne s’en aperçoit pas, on a l’impression que tout va de travers que le monde est contre nous, que les gens sont désagréables, qu’on se foute de nous, qu’on a pas d’amis. En fait, on peut vivre toute sa vie comme ça. En pensant, en plus, que c’est vraiment fondé.

Alors que si on renverse la vapeur et qu’on s’aperçoit qu’à chaque fois on a le choix de laisser le bénéfice du doute, de ne pas faire de supposition, de s’occuper de soi en premier. C’est-à-dire, si j’ai envie d’être connecté à quelqu’un, mais que cet ami-là ne me répond pas eh ben... peut-être que j’ai un autre ami à qui je peux parler ou je peux me connecter à moi-même. J’ai mille options autres que d’attendre devant mon téléphone que mon ami réponde en échafaudant des scénarios selon lequel notre amitié n’a aucune valeur pour lui.

X : Quand on prend conscience qu’on a ces pensées, comment...

Alors déjà première chose, ces différentes étapes-là où prend conscience en fonction des circonstances, de ses émotions, de ses pensées et tout ça, est-ce que tu le recommandes de le faire par écrit ou c’est un exercice mental ?

C : Alors, la première étape quand on a envie de s’approprier ces outils, ce que je recommande de faire c’est de faire un « flot de pensé » quotidien, si on peut ou semi-quotidien. L’idée c’est d’avoir une régularité, pas forcément la fréquence, mais plutôt la régularité. En fait, quand on fait un flot de pensé, on peut identifier des phrases qui se présentent, des pensées qui se présentent, qui attirent notre attention pour une raison ou pour une autre, qui nous paraissent douloureuses et on peut faire un modèle dessus.

C’est-à-dire, se dire par exemple si dans mon flot de pensée, je m’aperçois que je suis en train de ruminer un truc qui s’est passé hier. Je peux me dire « cette situation-là, j’ai envie de comprendre ce qui s’est passé. Pourquoi ça ne s’est pas bien passé pour moi ? Dans le sens où je ne l’ai pas très bien vécu ». Donc, on essaie de démêler la circonstance purement factuelle sans aucune coloration de jugement ou quoi que ce soit et de on se dit : « à ce moment-là, il s’est passé ça, qu’est-ce que je me suis dit ? »

Par exemple, une situation dans laquelle je me serais mis en colère, qu’est-ce que je me suis dit. C’est-à-dire, la situation en soi ne peut pas me mettre en colère, donc je me suis dit qui a généré en moi de la colère. Et comment est-ce que j’ai agi sur le coup de la colère ? Qu’est-ce que ça a créé dans ma vie comme résultats, dans ma journée et se dire « si une situation comme celle-là se reproduit, qu’est-ce que je pourrais me dire ? Comment est-ce que j’aurais envie d’aborder différemment pour ne pas me mettre en colère ? Parce que généralement la colère, elle est rarement utile. Elle peut être légitime, mais elle est rarement utile.

En fait, on peut ressentir de la colère, mais il vaut mieux éviter d’agir sur le coup de la colère parce qu’on regrette souvent après. Donc, l’idée c’est de faire a posteriori le point sur ce qui s’est passé et comprendre en toute bienveillance pour soi-même pourquoi on a agi comme ça. Il ne s’agit certainement pas de faire notre propre procès le lendemain en se disant : « Mais pourquoi est-ce j’ai réagi comme ça ? Je n’aurais jamais dû réécrire l’histoire ni rien ». Mais simplement, de comprendre pourquoi est-ce qu’on a agi comme ça pour que la prochaine fois on puisse peut — être un peu plus tôt dans la situation voir arriver les choses, identifier la pensée et à terme (une fois qu’on est un peu plus aguerri) changer la pensée en live. Voir arriver la pensée de colère et se dire, par défaut je me dis ça, mais je sais que si je laisse cette pensée-là prendre toute la place, je vais me mettre en colère et ça va mal se terminer. Donc, qu’est-ce que j’ai envie de penser d’autre, comment j’ai envie d’aborder la situation autrement pour créer une autre situation.

X : Effectivement dans ce podcast, je sais qu’on parle de forme, de santé et autre chose comme ça. Mais, par exemple, je trouve que c’est une vision à avoir qui est vraiment très utile. Ce ne sera pas forcément le cas de toutes les personnes qui nous écoutent, mais avec les enfants ou à la maison. Tu dis dans ton podcast que tu as des enfants aussi et c’est le cas de mon côté aussi (rire).

C’est vrai que l’exemple des enfants, la situation classique où les enfants sont à la maison, où les enfants chahutent et comment réagir face à ça pour faire en sorte de ne pas simplement crier et de frustrer tout le monde, mais comment on peut essayer de faire quelque chose de mieux.

C : Oui. Et pour ça, je dois dire que les enfants (pour ceux de tes auditeurs qui en ont), ils sont merveilleux pour nous mettre justement face à ça. Face à la gestion de nos émotions parce que souvent ça appuie sur des boutons qu’on ne savait même pas qu’on avait. Et comme on est très motivé à essayer d’être les meilleurs exemples qu’on peut être pour eux — pas parfait, mais de bon exemple — autant que possible. Du coup, c’est une extrêmement bonne motivation. En particulier, cet accueil et cette gestion de la colère quand on est un parent, c’est vrai qu’on a selon les enfants qu’on a et la personne qu’on est, on peut avoir beaucoup d’occasions de pratiquer (rire).

Je donne un exemple sur le podcast qui est parlant. J’avais une fois du linge qui était accroché sur le sèche-linge, mes enfants ont joué en dessous et leur jeu c’était de tirer sur tous les t-shirts qui étaient accrochés sur le sèche-linge. Je suis arrivé, je l’ai est vu sous le sèche-linge avec tout le linge ou la moitié du linge qui était par terre. Et je me suis immédiatement mise en colère. Je leur ai dit : « Ça ne va pas du tout. Vous ne faites pas ça. Vous raccrochez le linge ». Ça se passait mal et en fait sur le coup je me suis dit : « Attend ! Le fait qu’il ait décroché le linge, c’est neutre », mais la pensée que j’ai c’est : « Je me tue à m’occuper de leur linge, mais ils sont complètement ingrats. Eux, ils n’en ont rien à faire et maintenant il va falloir que je refasse, que je raccroche tout alors que je viens de le faire ». Et c’est cette pensée-là qui me mettait en colère, le linge par terre en soi n’a pas le pouvoir de me mettre en colère.

Donc, par rapport à une situation comme ça, le fait de se dire : « je vois qu’en fait ils ne cherchaient pas à défaire le travail que j’ai fait, c’est un jeu qui était amusant pour eux ». Ils avaient fait un château et puis ils enlevaient les trucs qui étaient sur le toit du château sous le sèche-linge. Du coup, je peux être attendrie ou compréhensive et mon action c’est que je leur parle avec respect en leur expliquant simplement, en leur disant : « je viens juste de raccrocher le linge donc il ne faut pas le décrocher et maintenant vous allez m’aider à le raccrocher ». Et quand on leur explique ça aux enfants, la plupart du temps ils aident à raccrocher le linge. Si on leur parle de façon raisonnable, souvent ils sont raisonnables.

X : Effectivement !

Il y a ce côté où si on leur explique les choses, ils sont tout à fait capables de le comprendre. Même s’ils sont petits, il n’y a aucun souci. La prochaine fois, c’est eux qui raccrocheront le linge et puis c’est tout (rire).

C : Et c’est difficile en tant que parent. Parce qu’en tant que parent, on peut se mettre en colère. Mais ensuite, quand les enfants se mettront en colère, on leur dit de ne pas se mettre en colère. Donc, il faut être cohérent aussi. Et je trouve qu’on est mieux équipés à accueillir la colère des enfants, quand soit même on sait gérer la sienne.

X : Effectivement.

Il a aussi un autre cas de figure que je trouve intéressant. C’est le fait que par exemple, face à un événement ou une personne qui va nous contrarier, on peut avoir ce réflexe de rechercher — on retourne un peu sur notre côté forme et nutrition — du réconfort par exemple, mais là aussi de façon totalement automatique dans (je ne sais pas) un paquet de chips, un paquet de gâteau ou quelque chose comme ça. Comment on fait pour ne pas justement se laisser influencer par une situation ou par une personne et qu’on arrive justement à gérer ces émotions de façon indépendante ?

C : Le fait de rechercher du réconfort dans la nourriture, généralement, des choses sucrées et/ou grasses, c’est un participe d’un mécanisme. J’ai fait un épisode spécialement là-dessus qui s’appelle « les faux plaisirs ». En fait, pour moi, la première étape pour aborder cette problématique c’est de comprendre ce qui se passe. C’est-à-dire de comprendre qu’il y a des situations dans lesquels on éprouve une émotion qui nous est désagréable (ce n’est pas une émotion négative, puisqu’il n’y a pas en soi d’émotion négative ou positive, mais c’est une émotion qu’on n’aime pas ressentir). En fait, on a peur de cette émotion, on n’a pas envie de l’éprouver.

Donc, on fuit cette émotion négative en recherchant du plaisir. Un plaisir immédiat et fiable. Par exemple manger du chocolat ou des chips. Et l’idée c’est qu’on n’a pas suffisamment d’entrainement dans l’accueil des émotions désagréables et qu’on croit, souvent, que quand on éprouve une émotion qui nous est pénible, c’est qu’il y a un problème. Donc, non seulement, on ressent cette émotion désagréable, mais, en plus, on se dit que ce n’est pas normal. Parce que les gens qui sont autour de moi, ils ont l’air d’aller bien. Si moi, je me sens déçu ou blessé ou vexé ou, quelle que soit l’émotion négative que je ressens, on se dit : « Il y a un problème. Vite vite, il faut que je ressente quelque chose de plus agréable » et je sais que quand je mange du chocolat ou quand je mange de chips j’ai un pic de dopamine qui fait que sur le coup je me sens mieux. Il faut comprendre que c’est un mécanisme très archaïque de fuite de la douleur et de recherche du plaisir qui dans l’histoire de l’être humain nous a conduits à nous abriter des intempéries et aller chasser des mammouths pour manger. C’était quelque chose qui est bon pour nous.

Mais aujourd’hui, il y a des plaisirs qui sont beaucoup trop faciles sans avoir de vraies utilités pour nous. C’est manger quand on n’a pas faim, passer des heures sur les réseaux sociaux ou regarder Netflix jusqu’à pas d’heure la nuit... il y a un certains nombres de choses comme ça, des comportements qu’on a tendance à faire parce qu’ils nous procurent un plaisir immédiat, mais qui n’a pas d’utilité pour nous dans notre vie. Déjà de comprendre ça, qu’à chaque fois que je m’adonne à ces « faux plaisirs » c’est parce que je suis en train de fuir une émotion que je n’ai pas envie d’éprouver pleinement. Ça, c’est la première étape, la prise de conscience du mécanisme.

Ensuite, la phase d’après c’est de se dire que c’est quand je reconnais que je suis en train d’aller vers un de ces faux plaisirs pour fuir une émotion, c’est le fait de se dire : « moi la personne que j’ai envie d’être et dans mon expérience humaine, j’ai envie de faire face à toutes les émotions qui se présentent, les bonnes comme les mauvaises ». En sachant que l’expérience humaine ce n’est pas ce que nous vendent les publicitaires : « du bonheur et de l’épanouissement à chaque minute de chaque heure ». Je vais avoir des moments où je vais avoir des expériences pénibles et des émotions pénibles. Et je vais avoir des moments où je vais avoir des expériences agréables et des émotions agréables. C’est le contraste entre les deux qui va faire qu’au moment où ça va bien, je vais me dire : » c’est génial, ça va vraiment bien ».

Donc, c’est vraiment cette acceptation de la partie moins agréable de l’expérience humaine qui consiste à : de temps en temps, dans certaines interactions avec des gens, avec des situations et oui je me sens déçu, je me sens seul, je me sens triste. Mais, ça n’est qu’une émotion et les émotions en tant être humain, on est complètement équipés pour les ressentir et dans je peux parfois être face à une situation qui me rend triste et me dire : « je sens que je suis triste. Qu’est-ce que ça me fait dans mon corps ? À quel endroit est-ce que je sens cette tristesse ? D’où vient cette tristesse ? Qu’est-ce qu’elle vient me dire ? » On peut être juste présent à cette émotion sans se dire : « cette tristesse va m’envahir, va m’engloutir » et donc vite un paquet de Pépitos.

Mais c’est vraiment une compétence à développer et ça demande un certain courage parce que c’est quelque chose qu’on ne nous a pas appris. On ne nous apprend pas à accueillir les émotions désagréables quand on est petit et c’est pour ça que quand on a des enfants, on peut prêter attention à ça. Quand on est petit globalement, on nous dit quand on pleure : « ne pleure pas. Voilà un bonbon ». Quand on est déçu, on essaie de nous changer les idées. En fait, on nous envoie plutôt le message, il faut fuir les émotions négatives.

Donc, quand on ne s’entraine pas suffisamment à accueillir ces émotions négatives (négatifs ? J’ai tendance à le dire aussi, mais ces émotions désagréables). Quand on les fuit, en fait ceux en quoi on résiste persiste et donc, ces émotions désagréables, elles prennent de l’ampleur. Au bout d’un moment, on a des sensations de malaises ou alors on a des coups de colère ou on a des migraines. Et ça, c’est souvent « le symptôme » de petites émotions négatives quand a pas pris en compte à chaque fois.

X : Du coup, pour les prendre en compte, on fait l’exercice que tu nous as suggéré tout à l’heure où il y a d’autres possibilités ?

C : En fait, l’accueil des émotions c’est vraiment quelque chose qui relève aussi de l’observation de soi. Mais qui à mon sens, se fait plus dans le corps. C’est le fait de déjà s’exercer à les reconnaitre au sens du vocabulaire. C’est-à-dire, est ce que quand ça ne va pas, est-ce que je sais mettre un mot dessus. Est-ce que je sais dire quelle est la différence entre quand je me sens triste, quand je me sens blessé, quand je me sens seul, quand je m’ennuie, quand je me sens découragé, quand je me sens dévalorisé, quand je me sens pas écouté... tout ça, c’est important de savoir mettre le mot juste dessus pour les identifier et pour savoir les reconnaitre.

Savoir aussi dire une fois que j’ai identifié quelle était l’émotion que je ressentais, essayer de me dire « qu’est-ce qui s’est passé et qu’est-ce que je me suis dit qui a généré cette émotion en moi. Parce que ces émotions-là, elles ne viennent pas de nulle part, elles viennent de l’environnement qui m’entoure ou de situations qui se sont produites et de la pensée que j’ai eue. Donc, ça, c’est une première façon de les accueillir, de les comprendre. Et il y a aussi un exercice de présence, de ressenti physique des émotions. Parce que les émotions c’est vraiment quelque chose qui est déclenché au niveau du cerveau, mais qui se répond dans tout le corps. Les émotions, en fait, elles sont diffusées dans le corps. Il y a des neuropeptides qui sont émis au niveau dans tout le corps et qui activent différents organes selon l’émotion. C’est pour ça que quand on est triste, on peut par exemple avoir la gorge serrée ou quand on est stressé, on a la poitrine comprimée. Il y a un vrai ressenti physique et le fait de se mettre en mode « observation du ressenti physique de l’émotion » ça aide à s’en distancer. C’est-à-dire qu’on est plus pris par l’émotion, on est en observation de l’émotion.

Du coup, on peut se dire aussi, les émotions, elles viennent par vague. C’est quelque chose qui est diffusé dans mon corps. Il y a un ressenti physique, mais une émotion ne vous tue pas. Elle va arriver, je vais la ressentir. Parfois, ça va être un ressenti assez intense, mais ça n’est pas une douleur. Ce n’est pas une douleur une émotion. Ce n’est pas comme quand on va chez le dentiste (rire). C’est un ressenti qui est parfois pénible, mais ce n’est pas une douleur. Et le fait de se dire » c’est à ça que ça ressemble quand je suis angoissé. Voilà comment ça se présente dans mon corps « c’est là que l’on s’aperçoit que ça arrive par vague et puis s’amenuise et puis parfois une deuxième vague et puis s’amenuise. Puis au bout d’un moment, quand on fait ce travail les émotions qui nous sont pénibles, elles durent moins longtemps. Parce que comme on n’a pas de résistance à cette émotion, elle arrive, elle nous délivre son message et puis elle s’en va.

X : Mais, est-ce qu’on ne devient pas insensible d’une façon ou d’une autre aux émotions après ? (rire)

C : Alors, c’est complètement le contraire. En fait, on peut imaginer comme si vous avez des messagers qui venaient sans arrêt. Chaque émotion est d’une certaine façon un petit messager qui m’envoie un message sur la façon dont je fonctionne, les pensées que j’ai, etc. Et si quand les messagers arrivent, je leur claque la porte au nez, c’est là que je suis insensible aux émotions. Alors que si quand le messager arrive, je lui ouvre la porte et je lui dis : « Ça ne me fait pas hyper plaisir de te voir. Mais vas-y, dis ce que tu as à dire, je vais t’écouter, je vais te prendre en compte. Et puis une fois que tu auras mon message, je sais que tu vas partir ». Quand on développe cette faculté-là, les émotions, du coup, elles viennent. Déjà, elles n’enfoncent pas la porte, parce qu’elles savent que quand elle va venir on va ouvrir. En fait, on les connait de mieux en mieux. Donc, on les voit arriver beaucoup plus tôt, beaucoup plus finement. On en a plus peur et on les écoute. Ça rend beaucoup plus paisible ce travail autour des émotions.

X : Ça marche !

Alors, en général, quand on décide de prendre soin de soi — justement je viens d’employer le mot — c’est que bien souvent on prend une décision à un instant T. Et le meilleur qui va parler à tout le monde c’est ces fameuses résolutions du Nouvel An que très peu de personnes continuent à suivre une fois passé le 5 janvier on va dire (rire). Du coup, le fait d’agir comme ça : « Voilà ! Lundi prochain, je commence à aller faire du sport, est-ce que c’est une bonne façon de faire ?

C : Il y a des gens chez qui ça marche très bien. Parce que cette pensée qu’ils ont eue au premier janvier qui était « en 2018 je vais courir 3 fois par semaine » c’est une pensée qu’ils ont, à laquelle ils adhèrent et qu’ils entretiennent par exemple à longueur de semaine. Très régulièrement. Cette pensée en 2018 je vais courir 3 fois par semaine, ils la pensent, ils se la répètent, ils se l’approprient, donc, cette pensée qui est motivante. Parce qu’ils se disent en 2018, je vais courir 3 fois par semaine, c’est un engagement que j’ai pris envers moi même, donc je me sens motivé par rapport à moi-même. Cette pensée si on se l’approprie effectivement, si on la pratique, si on l’adopte, elle peut être motivante de tout au long de l’année. C’est pour ça qu’il y a des gens qui vont effectivement courir 3 fois par semaine à longueur d’année.

Par contre, là où ça ne fonctionne pas c’est si on pense ça en début d’année, mais qu’en fait on est motivé par autre chose et qu’en fait cette pensée-là, on n’y croit pas vraiment. Parce que si on n’y croit pas vraiment ça va nous motiver, une semaine, deux semaines, mais après la pensée on va la laisser de côté et après, elle va être remplacée par une autre pensée quand croit davantage. Qui est par exemple : « je n’ai jamais réussi à avoir une pratique sportive régulière ou toute façon c’est trop difficile pour moi de me lever tôt le matin ou j’ai d’autres trucs qui sont plus importants... » tous ces pensées-là vont être démotivante et ne vont pas faire le poids face à la résolution de départ.

Ce qui fonctionne mieux, c’est de se dire dans le modèle que je décrivais tout à l’heure : si je veux que ma ligne d’action ce soit, je vais courir. Je sais que pour aller courir, il faut que mon émotion ce soit par exemple de la motivation, de l’énergie et de l’enthousiasme. Choisir soigneusement la pensée que je choisis d’avoir, de façon délibérer, de façon continue, que je choisis de pratiquer et d’adopter qui va faire que tous les jours je vais me dire par exemple : « j’ai envie d’être quelqu’un qui prend soin de moi ». Si par exemple je pense que ça, c’est motivant, c’est enthousiasmant pour moi. Ça m’évoque l’idée de moi à la fin de l’année ayant couru 3 fois par semaine, la fierté, l’accomplissement et tout ça. Donc, si je choisis de faire vivre cette pensée au quotidien, c’est cette pensée-là qui va faire vivre l’émotion au quotidien de motivation, d’enthousiasme, de détermination qui va faire que je vais chausser mes baskets.

X : Il y aussi cette idée de l’importance de finalement de tenir ces engagements. Parce que vis-à-vis de soi-même c’est essentiel par rapport à l’image qu’on peut avoir de soi-même.

C : Tout à fait ! Et ça, c’est un point qui est absolument capital et pas seulement dans le fait de prendre soin de soi physiquement. C’est vraiment l’idée que pour la plupart d’entre nous, on nous a (je ne sais pas si c’est ce qu’on nous a appris ou ce qu’on nous a laissé faire). En sorte que globalement, on se sente beaucoup plus tenue aux engagements qu’on prend avec les autres : avec son patron, son conjoint, ses amis, avec sa mère que aux engagements qu’on a pris envers soi-même. Et ça, c’est vraiment quelque chose qu’il est important d’identifier si c’est ça qui se passe dans notre vie. Parce qu’en fait si on ne peut pas compter, on ne peut pas avancer dans la vie. Si la personne la plus importante de notre vie ne tient pas ses promesses envers elle-même.

Il faut considérer qu’on est notre meilleur ami, qu’on est notre associé, on est notre compagnon de route, et si on ne peut pas compter sur soi, c’est quand même très difficile d’avancer en confiance.

X : C’est ça !

Il y a cette idée d’amour propre, de chose comme ça. Si on ne compte pas à nos propres yeux. Finalement, n’en fera rien pour aller dans la bonne direction, quelle que soit la direction.

C : Tout à fait !

Et je trouve que c’est vraiment utile pour ça de s’imaginer tout ce qu’on se dit à soi-même, tout ce qu’on se promet à soi-même, qu’on tient ou qu’on ne tient pas. D’essayer juste quelques instants, le temps de la réflexion d’imaginer qu’on dit ou qu’on fait tout ça à une personne qui serait notre sœur, notre frère, notre meilleur ami. Et se dire si je trouverais ça acceptable. Est-ce que je trouverais que je me tiens à mes propres standards dans mon amitié ou dans ma relation frère/sœur par exemple. Se dire si c’est ça mes standards dans ma relation avec ma meilleure amie en termes de confiance et de promesse tenue, il faut quand même que je me tienne à ces standards dans les relations que j’ai avec moi-même. Donc, être simplement très vigilant sur les promesses qu’on se fait à soi-même, ne se faire des promesses à soi-même que si on est effectivement prêt à tenir ses promesses. En sachant qu’au moment où il faudra effectivement agir dans le sens de ces promesses, il aura potentiellement un coup ou un inconfort. En fait, ce se passe souvent c’est que face à ce coup, cet inconfort, on se dit : « non, mais, en fait, laisse tombé » (rire). C’est-à-dire qu’on n’est pas prêt.

 

X : « En plus, personne n’est au courant, alors c’était juste dans un coin de ma tête. Allez ! Hop ! C’est bon je passe à autre chose ».

C : C’est ça ! Et qu’on a un peu petit cette espèce de fausses idées que si c’est difficile c’est que ce n’est pas bon pour nous. Ou si on est inconfortable, c’est qu’en fait, on n’est pas fait pour ça et il faut faire très attention à ça. Il y a des fois où... « Oui », effectivement, par exemple si j’essaie une nouvelle activité sportive et que parfois honnêtement ça ne me plait pas. Donc, la question n’est pas de s’obstiner à faire quelque chose sous prétexte qu’on se l’est promis. Mais, juste bien examiner notre état d’esprit quand on décide de baisser les bras ou quand décide de ne pas faire la chose qu’on s’était promise et de vérifier qu’on est complètement clair avec nos raisons. Ça, c’est la première chose. Si on s’apprête à briser une promesse qu’on s’est faite à nous-mêmes, être sûre que c’est pour les bonnes raisons et quoi qu’il arrive si on a pris cette décision, ne pas après coup s’en vouloir, regretter, se juger. Parce qu’on l’a fait en toute connaissance de cause.

X : Oui et puis peut-être aussi une petite astuce (je n’en sais rien) pour les gens qui nous écoutent c’est que quand on fait des promesses, justement c’est qu’on se fait des promesses à nous même. C’est nous qui définissons nos propres règles du jeu et il est tout à fait recommandé de commencer très facilement.

Et plutôt de se dire « Allez, je vais courir 3 fois par semaine » ça peut très bien être « je vais allez courir 20 minutes cette semaine ». Déjà ça, en fait, ça va enclencher, je pense, le cycle positif, le cycle vertueux qui va faire qu’on va se prouver à soi-même qu’on est capable de faire ça et que la semaine prochaine peut-être qu’on ira courir 2 fois 20 minutes. Et puis au fur et à mesure on installe l’habitude et on arrive à ancrer l’évolution, les changements dans notre vie.

C : Se prouver qu’on est capable de le faire et se prouver aussi quand on dit qu’on fait quelque chose on le fait.

X : Ouais ! Exactement.

C : En fait, c’est effectivement dans cette idée du Kaizen et du petit pas après un petit pas. C’est cette idée de retricoter les liens de confiance qu’on a envers soi-même. Encore une fois, toujours transposez tout ça dans le rapport qu’on a avec nous-même. Transposer ça sur l’idée de ce même rapport avec quelqu’un d’autre. Souvent, c’est utile parce qu’en fait on grandit avec une éducation qui est très tournée vers les autres. C’est-à-dire, il ne faut pas mentir. Si tu le dis, tu le fais, tu le fais. Si tu dis que tu as pris des engagements, tu les tiens parce qu’on apprend à vivre en société. Mais, on oublie de nous apprendre aussi qu’on se doit à nous-mêmes, le même respect et la même considération que celle qu’on doit aux autres.

X : D’ailleurs, c’est bien pour ça que dans la plupart des programmes, alors que c’est d’entrainement ou de perte de poids ou autre chose comme ça. Ils disent justement de former un binôme ou de participer à un groupe ou d’annoncer sa décision aux personnes de sa famille ou quelque chose comme ça parce que la notion d’engagement, elle est extrêmement importante. Il faudrait qu’elle soit tout aussi importante vis-à-vis de soi-même.

C : Exactement.

Ce qui est puissant c’est qu’une fois qu’on sait renforce ce lien de confiance et qu’on sait que quand on dit, qu’on fait quelque chose. On va le faire quoi qu’il arrive même si on est fatigué, même si on n’a pas envie, même si on a autre chose à faire qui est plus tentant parce que c’est plus facile. Ça nous équipe aussi dans les autres domaines de la vie : le jour où je vais monter ma propre entreprise, le jour où je veux organiser un voyage un petit peu ambitieux, le jour où même je dois avoir une conversation difficile avec quelqu’un. C’est cette idée qu’on est notre propre coéquipier. Donc, ça développe une force intérieure qui est visible aussi de l’extérieur parce que la façon dont on se traite nous-même, c’est là-dessus que les autres se calque pour notre était. C’est-à-dire, la vision qu’on a de nous-même, les autres s’en inspirent pour avoir la vision qu’ils ont de nous. Donc, si on veut que les autres nous traitent avec respect, il faut commencer par se traiter soi-même avec respect.

X : Exactement.

On a évoqué le fait que justement les habitudes sont en général une des clés pour réussir à mettre en place de bonne habitude sur le long terme.

Est-ce que tu aurais des recommandations à me donner pour une personne qui voudrait créer une nouvelle habitude positive dans sa vie ? Est-ce qu’il aura peut-être des étapes à suivre ou quelque chose comme ça ?

C : Alors, ce qui est pour moi important à considérer, c’est tout ce qui a autour de cette habitude : quel est l’objectif poursuivi ? Quel résultat on a envie de créer en mettant en place cette habitude ? Quelle est la motivation ?

C’est-à-dire, bien identifier la motivation. Parce que la motivation c’est la raison qui nous motive, c’est la pensée qu’il va falloir entretenir, bichonner et bien pratiquer pour conserver cette motivation. Quand j’essaie de mettre en place une habitude, il y a des choses qui sont des habitudes tellement ancrées par exemple se laver les dents qu’en fait je n’ai pas besoin de susciter ma motivation pour me laver les dents (rire). Ça fait tellement partie de mon quotidien depuis des années et des années.

Par contre, si c’est pour une nouvelle habitude, c’est important de se dire que pour ancrer cette nouvelle habitude, il va falloir maintenir la motivation associée. Pour maintenir la motivation, c’est une émotion, donc, cette motivation-là, il va falloir la susciter avec une pensée qui est vraie, qui est forte et qu’on va vraiment choisir d’entretenir. Donc, si c’est par exemple qu’on veut adopter une pratique de méditation et qu’on se dit : « Tous les matins, je voudrais m’assoir juste 5 minutes dans le silence pour méditer » peut-être que la pensée qu’il va falloir que je pratique, c’est le fait de me dire « j’ai envie de démarrer mes journées avec un petit moment de silence pour moi » par exemple. Juste ça le fait d’identifier quelque chose qui ressemble à une intention qui est vraie pour moi. Et qui fait que la valeur de cette habitude que j’ai envie de mettre en place est évidente pour moi, ça aide beaucoup dans la mise en place de l’habitude.

Ensuite (mais ça, c’est plus tactique, vraiment stratégique) pour moi ce qui fonctionne assez bien c’est quand on essaie de prendre une nouvelle habitude, de visser cette habitude à quelque chose qu’on fait déjà. Par exemple, moi je parlais tout à l’heure du flot de pensée, c’est une nouvelle habitude que j’ai prise qui est maintenant complètement ancrée dans mon quotidien. En fait, je me suis mise d’accord avec moi-même sur le fait que quand j’arrive à mon boulot le matin, avant d’ouvrir mon ordinateur, je fais 5 minutes de flot de pensée. Donc, c’est cette idée que tous les matins j’arrive à mon boulot, j’ouvre mon ordinateur, c’est quelque que je fais de toute façon et le fait de me dire : « Juste avant de faire ça, je vais mon flot de pensées », ça garantit que tous les jours au moins, j’y pense. Il peut avoir des matins où j’ai un truc pressant à faire et je me dis : « Le flot de pensées, je le ferais après », par exemple. Mais, bon généralement si je fais ça, du coup je ne le fais pas. Mais en tout cas, c’est cette idée d’avoir des jalons dans sa journée où on se dit si par exemple, je veux méditer et que le matin je n’y arrive pas, je vais me dire « Le soir 5 minutes avant d’éteindre la lumière ou au moment où je me mets le lit » par exemple.

X : Donc, c’est le fait d’avoir des déclencheurs de chose qu’on « est obligé de faire ». Qu’on a tellement intégré qu’on se pose même plus des questions et du coup, on se repose sur cette action qui est totalement intégrée pour en enclencher une autre.

C : Pour enclencher une autre c’est ça. Parce qu’en fait, ça sert un peu de pense-bête. On se dit : « Je m’étais dit qu’avant d’ouvrir mon ordinateur, je fais ça ou avant de me coucher, je fais ça ».

X : Après pour revenir au fait que tu disais. Tu as pris l’exemple de la méditation et de se dire « je prends la décision d’avoir un moment de calme pour moi » on peut peut-être aussi se projeter sur le bénéfice potentiel que va avoir cette nouvelle habitude et de se dire « Si j’essaie 5 minutes de calme dans mon quotidien ça va me permettre d’être plus zen pour ma journée donc j’aurais de meilleures relations avec mes collègues de travail ou ma famille ».

C : Tout à fait ! Exactement !

Ce qui est important sur tout ce travail sur les pensées, c’est qu’il n’y a pas de solution unique, c’est vraiment à chaque personne. Puisqu’on est tous très différents et on a tous des façons très différentes de se parler, on a des valeurs qui sont différentes, etc. Donc, c’est à chacun à chaque fois de trouver des pensées qui lui correspondent. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut trouver dans un livre ou sur un podcast et se dire « c’est celle-là que j’adopte ». Parfois, il y a des pensées de quelqu’un d’autre qui nous parle à nous, mais il faut vraiment se laisser la possibilité de trouver. Par exemple, sur la méditation, chaque personne vient à la méditation pour des raisons un peu différentes et va trouver une pensée motivante qui va être un petit peu à sa sauce. Donc, ça, c’est vraiment une personnalisation à faire de la part de chacun.

X : Et après, à chacun effectivement de faire son propre travail pour trouver ses propres réponses (rire)

C : Oui, c’est ça.

Pour moi, c’est aussi un aspect important de toute cette réflexion et cette approche. Je trouve que c’est beaucoup plus agréable de prendre les choses sous l’angle de l’explorateur ou de l’anthropologue. Se dire le cerveau humain est une machine absolument extraordinaire et ça m’intéresse sur moi-même parce que je suis mon propre sujet d’expérimentation ou d’observation. Ce n’est pas que moi je suis plus importante ou plus intéressante que qui ce soit d’autre, c’est juste que moi, j’ai un accès à mon cerveau à moi.

Et si j’observe mon propre fonctionnement dans un état d’esprit d’émerveillement du cerveau humain en général qui se manifeste chez moi telle ou telle façon. Et que « c’est dingue quand même c’est fou, que quand il se passe ça je pense ça et ah bah oui, je comprends pourquoi ». En fait, ça met dans un état de bienveillance et de curiosité de soi qui est infiniment plus productif que si on est dans le jugement de soi ou remise en question ou la comparaison. C’est juste cette idée de se dire, on a tous (tous les humains qui sont conscients et en bonne santé mentale) accès au fonctionnement de notre cerveau. Mieux on le comprend, mieux on sait l’utiliser, mieux on conduira notre vie.

X : Ouais et puis il y a cette idée qu’effectivement avant d’aller vouloir révolutionner la vie de tout notre entourage, si déjà on se concentrait chacun sur nous même, ce serait sûrement une très bonne d’amener plus de paix et d’amour sur terre (rire).

C : Ah ! Mais complètement !

Et quand on a l’impression et ça, c’est vraiment, c’est vraiment un truc d’hyper important à comprendre. C’est que quand on a l’impression que notre entourage ou notre environnement devrait changer pour que les choses aillent mieux, c’est vraiment le signal qu’il faut aller faire un tour à l’intérieur (rire) pour voir. Parce que les autres on ne pourra pas les changer. Donc, on peut lâcher l’affaire tout de suite (rire), on ne peut les contrôler, on ne peut pas les changer. On peut émettre des demandes, on peut faire des suggestions, mais contrôler ou manipuler les autres c’est vraiment un gâchis d’énergie énorme, une énergie serait bien mieux investie à se poser la question de comment est-ce que j’ai envie d’être, quelle personne j’ai envie d’être moi entre moi et moi et puis entre moi et les autres. En sachant aussi que tout ce qu’on a l’impression qui manque dans la relation des autres, c’est à nous de l’apporter.

X : En tout cas, merci pour toutes ces réponses Clotilde. Je sais que tu proposes des accompagnements. Alors, est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur ce sujet.

C : Oui, tout à fait.

Donc, je propose des accompagnements en coaching. Ce sont des coachings de vie. En fait, les personnes que j’accompagne viennent avec différentes problématiques pour chacun. Ça peut être des problématiques d’ordre relationnel ou familial ou professionnel. Et je dessine un programme d’accompagnement personnalisé pour chacune des personnes pour proposer les outils qui me paraissent les plus appropriés pour les emmener du point A où ils en sont au point B où ils ont envie d’aller.

Pour les personnes qui seraient intéressées, elles peuvent aller sur « changemavie.com/coaching ». Donc, là il y a une petite présentation et les personnes peuvent laisser leur coordonnée. En fait, je propose une première conversation de découverte pour qu’on prenne contact et que je présente un petit peu mon approche, que j’apprenne à connaitre un peu mieux la personne et qu’on puisse discuter des modalités sur lequel on peut travailler ensemble.

Si les personnes veulent en apprendre un peu plus sur l’approche que je propose, le mieux c’est sans doute d’écouter le podcast « change ma vie » qui est disponible sur iTunes, sur Apple podcast, sur Android avec les différentes applications, sur Deezer, sur Spotify, sur YouTube et sur Audible.

X : Eh bien, voilà, dans ce cas-là, c’est parfait.

Et puis c’est « changemavie.com ? »

C : Voilà, c’est ça !

X : OK, ça roule alors. Merci beaucoup Clotilde.

C : Merci beaucoup, Xavier, c’était un plaisir.