Parmi les méthodes santé qui ont suscité l’intérêt de nombreuses personnes ces dernières années, il y a le jeûne intermittent. Aujourd’hui, il est toujours aussi populaire (sinon encore plus) et continue de faire couler beaucoup d’encre.
Pourtant de nombreuses fausses idées circulent encore à son sujet. Quelles sont-elles ? Le fasting et la perte de poids vont-ils réellement de pair ?
Cet article a pour but de vous apporter la lumière sur ces idées reçues. Après vous pourrez alors vous lancer l’esprit serein dans votre projet de ventre plat.
Quel est le rapport entre fasting et perte de poids ?
Avant toute chose, il faut rappeler que fasting est le mot anglais pour dire « jeûne ». Intermittent fasting se traduit donc par jeûne intermittent. Ce terme désigne un ensemble d’approches visant à alterner les périodes de jeûne (privation de nourriture) avec les périodes de prise alimentaire. Les méthodes de fasting les plus célèbres sont :
- Le jeûne 16/8 qui consiste en une période de jeûne de 16 heures et de 8 heures de période d’alimentation.
- Le jeûne manger-jeûner-manger, avec cette technique le jeûne dure 24 heures et se fait une à deux fois par semaine.
- Jeûner un jour sur deux. Similaire à la méthode manger-jeûner-manger, sauf que la période de privation se fait un jour sur deux. Du fait de sa difficulté, certains s’autorisent un apport de 500 calories durant celle-ci.
Quels sont les bienfaits apportés par le fait de jeûner ?
Ce qui fait la popularité du jeûne intermittent, ce sont les nombreux effets bénéfiques qu’il apporte. Entre autres, il y a :
- La diminution des maladies inflammatoires chroniques.
- La réduction de chances de développer certaines pathologies comme une maladie cardiovasculaire, le diabète, le cancer…
- Un ralentissement du vieillissement.
- Une diminution de la croissance des cellules cancéreuses.
- Un équilibrage du taux d’insuline et une meilleure sensibilité à cette hormone.
- Un meilleur contrôle sur la sensation de faim et de satiété.
On note également une réduction du taux de cholestérol et donc une meilleure régulation du poids corporel. Cependant, il convient de noter qu’il ne s’agit pas d’un régime à proprement parler. Le jeûne intermittent est plus un style de vie qui permet de se sentir bien dans sa peau. Ainsi, la perte de poids par jeûne intermittent n’est pas forcément recherchée par ses adeptes et ce n’est d’ailleurs pas le but de cette méthode d’alimentation.
Les idées reçues sur le fasting et la perte de poids
Toute nouveauté a en général son lot de détracteurs ou est mal vue. Le jeûne intermittent ne fait pas exception à cette règle. Dans ce cas, ces idées reçues ou mythes empêchent certaines personnes de se tourner vers le fasting. Voici ces fausses idées.
Manger moins réduit l’apport de glucose nécessaire au bon fonctionnement du cerveau
Il est vrai que le cerveau utilise les glucides en guise de carburant. Toutefois, il n’y a nul besoin de consommer des sucres toutes les heures pour que le cerveau fonctionne à son niveau optimal.
Ce qu’il faut savoir c’est que l’organisme stocke déjà du glucide dans le foie. Quand c’est nécessaire, ces sources d’énergie sont utilisées pour nourrir le cerveau et tenir de nombreuses heures. Par ailleurs, le corps humain est en mesure de produire lui-même du glucose par phénomène de néoglucogenèse.
Sachez également que le cerveau utilise une autre source d’énergie pour se nourrir : le lactate et les corps cétoniques. Quand le taux de glucose est bas, à partir des acides gras, le foie enclenche la production de corps cétoniques. Ces derniers contribuent aux besoins énergétiques du cerveau jusqu’à 60 %.
Ainsi, il est tout à fait possible de maintenir les fonctions cérébrales en cas de jeûne.
Fasting et perte de poids riment aussi avec perte de masse musculaire
Le cauchemar de tout bodybuilder est évidemment de voir fondre tous ses muscles. Cette angoisse est d’autant plus nourrie par la fausse idée qu’il faut manger de manière fréquente pour éviter cela. Alors, les bodybuilders font tout leur possible pour avoir des aliments toujours à proximité.
Il est vrai qu’en cas de non-alimentation prolongée, l’organisme se met à utiliser les réserves de protéines et les muscles pour les transformer en glucose. C’est le phénomène de néoglucogenèse. Néanmoins, ce processus ne se produit pas au bout des 24 premières heures de jeûne. Par ailleurs, si les apports protéiques restent suffisants, la fonte musculaire n’a pas lieu de se produire.
Manger fréquemment est meilleur pour le métabolisme
Certaines personnes pensent que manger plusieurs repas par jour augmente le taux métabolique. L’idée c’est : plus on consomme de la nourriture, plus les calories éliminées sont importantes. Il est vrai que pour lancer le processus de digestion, l’organisme doit dépenser une certaine quantité d’énergie. On appelle cela l’effet thermique des aliments.
Cependant, l’élimination des calories par effet thermique des aliments est loin d’être assez important pour espérer maigrir vite et efficacement. En moyenne, l’effet thermique des aliments représente environ 10 % de l’apport calorique total. De ce fait, consommer 6 repas de 500 calories chacun revient à manger 3 repas de 1 000 calories. Avec l’effet thermique, dans les deux cas, ce sera tout juste 300 calories qui seront éliminées.
Le jeûne intermittent pousse à manger plus
« Sauter un repas amène à manger plus pendant les périodes alimentaires. Fasting et perte de poids ne vont donc pas ensemble. » Il est vrai qu’après une période de jeûne, on peut avoir envie de compenser en mangeant plus, voire trop.
La vérité est que la compensation est loin d’être suffisamment conséquente pour favoriser une prise de poids. D’après une étude publiée sur le site américain Pubmed, les personnes qui pratiquent le jeûne compensent en mangeant 500 calories de plus qu’à l’ordinaire. Notez que durant la période de privation alimentaire, les sujets ont éliminé 2 400 calories avant de compenser la journée d’après. Le nombre total de calories éliminé est donc de 1 900 calories !
En conclusion, fasting et perte de poids vont effectivement de pair.