Vous aurez sans doute du mal à le croire, mais les matières grasses ou les lipides sont une part essentielle d’une alimentation saine et soucieuse de votre bien-être.
En effet, les matières grasses jouent un rôle clé dans le bon fonctionnement du corps humain.
De plus, elles sont une source importante d’énergie.
Eh oui ! Avec 9 kcl/g, les lipides sont les nutriments les plus énergétiques de votre assiette.
Pour autant, même si elles sont indispensables, toutes les graisses ne vous veulent pas que du bien.
En effet, vous pouvez retrouver dans votre alimentation de mauvaises graisses qui peuvent être la source de nombreux problèmes de santé.
Dans ce dossier, on fait le point sur toutes les bonnes raisons de les éviter.
Mauvaises graisses : de quoi parle-t-on ?
Pour rappel, les lipides sont composés de petites molécules que l’on appelle des acides gras. Ces acides gras peuvent être classés selon leurs structures chimiques, c’est-à-dire le nombre d’atomes de carbone et de doubles liaisons qui les composent. Ainsi, on peut distinguer les acides gras saturés qui ne comportent aucune double liaison et les acides insaturés qui se déclinent en graisses moninsaturées (avec une double liaison) et polyinsaturées (avec plusieurs doubles liaisons). Par ailleurs, depuis l’industrialisation, il existe également une autre catégorie d’acides gras : les acides gras trans ou AGT
Concrètement, les acides gras insaturés que l’on qualifie de bonnes graisses sont essentiellement d’origine végétale. Elles font d’ailleurs la renommée de l’huile d’olive, l’huile de tournesol, l’avocat et des fruits à coque. Néanmoins, vous pouvez également les retrouver dans le poisson gras comme la sardine, le maquereau ou le saumon. Ces aliments sont très riches en oméga-3 et en oméga-6, des acides gras dits « essentiels ». Ils sont essentiels, car votre corps en a impérativement besoin et seule votre alimentation peut vous les fournir.
De l’autre côté, les acides gras saturés font partie des mauvaises graisses que vous retrouvez en grande partie dans les graisses solides, le plus souvent cachées dans les aliments d’origine animale. À l’instar des graisses de porc ou de bœuf, fromage, crème ou encore les produits laitiers. Paradoxalement, elles peuvent aussi provenir du règne végétal notamment les huiles végétales comme l’huile de noix de coco ou encor l’huile de palme.
Les acides gras trans, fabriqués industriellement grâce à la technique d’hydrogénation partielle des huiles végétales insaturées, sont des produits chimiques toxiques et doublement nocifs pour la santé. Ces graisses à éradiquer de votre alimentation sont celles que vous pouvez trouver dans les plats préparés, le beurre, les aliments frits, certains biscuits salés ou sucrés, les viennoiseries, les barres chocolatées et les produits transformés.
Mauvaises graisses : les méfaits sur l’organisme
La consommation régulière de mauvaises graisse et plus particulièrement les graisses trans sont à l’origine de nombreux effets néfastes sur votre corps et votre santé en général. Au menu :
La prise de poids
Comme vous le savez maintenant, les lipides sont très énergétiques. En ce sens, elles favorisent le stockage de graisse lorsque vous en consommez plus que vous en avez besoin. Vous devez donc veiller à limiter leur consommation. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les matières grasses se trouvent au-dessus de la pyramide alimentaire. Mais outre la quantité, la qualité des graisses que vous consommez peut également favoriser la prise de poids. C’est notamment le cas des graisses trans qui ne sont pas assimilés par l’organisme et se stockent dans les tissus adipeux, mais aussi des graisses saturées qui peuvent également stimuler l’hormone de stockage, le précurseur de la prise de poids. Et ce n’est pas tout ! Les mauvaises graisses perturbent la sensation de faim ainsi que le fonctionnement du circuit de récompenses et amènent donc à consommer plus. C’est en tout cas ce que révèle une étude parue dans Frontiers in Cellular Neuroscience, la revenue scientifique de référence dans le domaine.
Mauvaises graisses : des sources de maladie
Depuis quelques années, les études épidémiologiques et les spécialistes pointent du doigt les effets néfastes des mauvaises graisses sur la santé. En effet, celles-ci augmentent le taux de mauvais cholestérol (LDL-C). Pire encore : les graisses trans diminuent également le HDL ou le bon cholestérol dans le sang. Cela a pour effet de provoquer une série de réactions métaboliques telle que la formation importante de plaque d’athérome sur la paroi des artères ou encore l’inflation des vaisseaux sanguins. À terme, gramme par gramme, les mauvaises graisses peuvent ainsi augmenter significativement le risque de développer une maladie cardiovasculaire notamment les infarctus. D’ailleurs, selon une étude publiée en 1997, les acides gras trans peuvent augmenter jusqu’à 132 % les risques d’accident vasculaire cérébral contre 32 % pour les acides gras saturés.
De même, les mauvaises graisses favorisent le diabète et les maladies coronariennes. Selon certains spécialistes, elles seraient même l’un des facteurs de risque de certains types de cancer notamment le cancer du sein. Une équipe de chercheur de l’INSERM a d’ailleurs prouvé en 2008 qu’un taux sanguin élevé d’acides gras trans peut doubler le risque de cancer du sein.
Mauvaises graisses : des impacts sur la santé mentale
Si les liens entre une mauvaise alimentation et les troubles de l’humeur ne sont plus à prouver, de nombreuses études mettent aujourd’hui en évidence le rôle des mauvaises graisses dans les risques de dépression. En effet, il a été démontré que les acides gras saturés et surtout les acides gras trans perturbent les communications entre les cellules et favorisent la croissance cellulaire. Ainsi, les personnes qui consomment régulièrement des acides gras trans et des acides gras saturés ont 48 % de risque de dépression.
Évidemment, même si les graisses saturées notamment celles des produits laitiers et de la viande rouge n’ont pas bonne presse, elles doivent faire partie d’une alimentation équilibrée. Elles sont simplement à consommer avec modération. Selon les indications des autorités en matière de santé, il ne faut pas dépasser le seuil de 10 g par 100 g de matière grasse soit 10 % de votre alimentation quotidienne.