Parlons Forme #007 : La musculation au poids du corps pour façonner son corps et préserver sa santé

Je ne vous apprends rien si je vous dis qu’il est indispensable de bouger chaque jour pour améliorer sa santé ou la préserver.

Cependant la question que l’on peut être amené à se poser ensuite est de savoir quel type d’activité faire ?

Potentiellement, il y a autant de réponses à cette question que de personnes qui se la posent.

D’une façon générale, je ne suis pas là pour vous dire que vous devez faire telle ou telle activité parce qu’elle apporte tel ou tel bénéfice.

Ma recommandation est d’ailleurs toute simple, la meilleure activité pour vous est :

  • Celle que vous avez envie de pratiquer,
  • Où vous prenez du plaisir,
  • Et qui s’intègre au mieux dans votre quotidien

Ces 3 conditions sont en réalité indispensables pour intégrer n’importe qu’elle activité dans votre vie et en faire une habitude qui ne sera pas contraignante et donc que vous voudrez garder !

Ceci étant dit, si vous ne savez pas par quoi commencer alors je vous recommande chaudement d’écouter ce podcast avec Clément Benoit.

Au cours de cet épisode, nous parlons de la musculation au poids du corps et des nombreux avantages de cette pratique, à la fois en termes de santé, mais aussi de « logistique ».

C’est une activité qui peut vraiment facilement s’intégrer dans votre quotidien et vous apporter des bénéfices rapides tout en préservant votre santé sur le long terme.

Bref, c’est tout bénef et, étant donné la variété des exercices qu’il est possible de réaliser, cette pratique peut s’adapter à tous les sexes, âges et profils de santé.

Je vous laisse découvrir tout ça… Bonne écoute !

Au sommaire du septième épisode de Parlons Forme

Dans cet épisode vous allez découvrir

  • Qui est Clément Benoit et quel est son parcours en matière de santé et d’activité physique ?
  • En quoi consiste la musculation au poids du corps et quels sont ses avantages ?
  • Quels sont les inconvénients de la musculation en salle selon Clément ?
  • Y a-t-il des contre-indications particulières de la musculation au poids du corps ?
  • Les conseils pour bien démarrer la musculation au poids du corps.
  • Les types d’exercices à faire pendant vos séances.
  • En combien de temps peuvent apparaître les premiers résultats ?
  • Pourquoi adopter une routine d’entrainement est-elle important ? Plus, les routines préférées de Clément.
  • L’importance des étirements et de la souplesse.
  • Pourquoi est-il fondamental de prendre votre temps et de viser des résultats à long terme ?
  • Et beaucoup d’autres choses…

Télécharger le résumé de l’interview
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Liens cités dans cet épisode

Depuis l’enregistrement de cette interview, Clément à décidé de tourner la page pour cette activité autour de la musculation au poids du corps.

Même si les conseils donnés dans ce podcast sont toujours d’actualité, malheureusement son site ou sa chaîne YouTube ne sont plus accessibles.

J’en suis aussi désolé que vous… ????

 

Merci pour votre écoute !

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Xavier : Salut Clément ! Merci d’avoir accepté mon invitation pour participer à ce podcast.

Clément : Salut Xavier ! Merci à toi.

X : Aujourd’hui, nous allons parler de musculation au poids du corps, mais avant ça est-ce que tu pourrais nous parler un peu de toi et de ton parcours en termes de santé et d’activité physique ?

C : Il n’y a pas de problème, je vais faire ça. Merci en tout cas de m’avoir invité sur ton podcast. Moi, c’est Clément, je vais avoir 26 ans très bientôt.

En fait, j’ai toujours été un peu bercé par le sport parce que je suis né à Marseille, donc j’ai fait énormément de foot. J’ai fait pas mal de tennis aussi. J’ai eu une petite coupure de sport pendant mon adolescence, mais sinon j’ai toujours gardé un pied dans le sport à peu près toute ma vie.

Après, j’ai évolué. Après le collège et le lycée, je suis parti dans une filière un petit peu plus sport où j’ai pris des études de commerce en sport-étude tennis pour devenir entraîneur de tennis. Donc, je suis devenu entraîneur de tennis, je suis parti au Canada enseigner le tennis pendant certains étés.

J’ai finalement étudié en sport en université au Canada dans un programme qui s’appelait « Intervention sportive » où je n’étais qu’un an parce que ça ne retombait pas sur mes objectifs. Et, voilà.

J’en suis venu après tout ça à comprendre que ce n’est finalement pas les études et un parcours normal qui me plaisaient, donc j’ai voulu lancer mon activité. J’ai commencé par un blog qui s’appelait « Savoir nutrition » où je traitais de tout ce qui est aspect nutrition, autour de la santé, de la perte de poids. Et finalement, j’ai continué à affiner mon diamant pour trouver ce qui me plaisait vraiment et ce qui me parlait le plus. C’était le sport.

Et aujourd’hui, mon projet principal, sur lequel je me développe et où je passe tout mon temps, c’est un site qui s’appelle PoidsduCorps.com, où je conseille et aide les gens à intégrer le sport dans leur vie pour se sentir mieux et passer au niveau supérieur pour vraiment atteindre la forme de sa vie.

X : Avant qu’on attaque, je voudrais juste rappeler aux personnes qui nous écoutent que l’objectif du podcast, ce n’est pas de comparer les pratiques les unes vis-à-vis des autres, mais bien de donner la parole à un maximum de monde pour favoriser le partage des connaissances.

Et donc, aujourd’hui, on va parler de musculation au poids de corps, mais l’idée, ce n’est pas de dénigrer ou de dévaloriser d’autres pratiques en salle, dans les salles de muscu ou des pratiques de fitness ou autre chose. Parce que finalement, c’est la vision que j’en ai, la meilleure activité pour qui que ce soit, ce sera celle où ils vont prendre du plaisir et qu’ils vont réussir à suivre sur le long terme.

Je ne sais pas si tu es d’accord avec ce point de vue, Clément ?

C : Carrément. On s’en fout un petit peu de savoir comment tu bouges, le but c’est que tu bouges. Moi, c’est ce que j’aime bien dire. C’est pour ça que je ne dénigre aucunement certaines disciplines, même si forcément, si l’on veut faire parler de nous, il faut qu’on ait un discours qui va un petit peu à l’encontre.

Souvent on dit : « Si tu es d’accord avec tout le monde, pourquoi on t’écouterait ? Parce ce qu’on sait déjà ce que tu dis. » Donc, direct, tu es obligé un petit peu d’aller à l’encontre des idées reçues. Et puis, souvent, comparer les choses.

Comme moi, par exemple, je compare souvent le CrossFit, la musculation en salle, à ma discipline. Mais finalement, l’essentiel, c’est de s’y retrouver. Et puis, comme tu dis, de garder un rythme et un mode de vie et pas juste de faire un rush pour l’été ou quoi que ce soit.

Peu importe que ce soit en musculation en salle, en CrossFit, peu importe tant qu’on aime ça et qu’on bouge régulièrement. C’est le but.

X : Yes. Ceci étant dit, on peut maintenant attaquer les choses sérieuses. Commençons par le commencement, à savoir : est-ce que tu peux nous présenter ce qu’est la musculation au poids du corps ? Et quels sont les avantages fondamentaux de cette pratique ?

C : Pas de problème. En fait, la musculation au poids du corps, c’est quelque chose qui est très ancré chez les gens. Les gens savent très bien ce que c’est quand on parle. Parce que forcément quelqu’un qui va te dire : « Fais des pompes, des tractions, des abdos au sol, des planches... », en principe, tout le monde connait ça. Parce qu’au collège on en faisait avec le prof.

Donc, ce n’est pas quelque chose qui est nouveau, mais les gens sous-estiment le pouvoir que ça a, et surtout les bienfaits qu’il y a autour de ça. Parce que souvent, les gens confondent, ils se disent « il faut aller en salle pour prendre du muscle », « si on est au poids du corps, on ne peut pas prendre de muscle ». Il y a beaucoup d’idées reçues dans ce domaine-là.

Quand on parle musculation, que ce soit en salle ou au corps, ça reste relativement la même sphère. Cependant, ce que j’adore, et c’est pourquoi je me suis passionné pour ça, c’est qu’actuellement, je fais le tour du monde et j’avais beaucoup beaucoup de mal à rester dans un endroit fixe. Et c’était pareil pour la musculation : je détestais me dire que je devais aller à un endroit pour m’entraîner.

Et en fait, ce que j’adore avec ce concept-là, c’est que ça soit musculation en salle ou au corps, la grosse différence, c’est qu’avec la discipline où l’on s’entraîne essentiellement avec son corps, c’est que des gens peuvent le faire partout. C’est ça qui m’a vraiment accroché. C’est de me dire aujourd’hui, là, je suis en Corée du Sud, je suis au Japon, en Thaïlande, au Canada... J’ai besoin d’être dans ma chambre, et je peux faire un entraînement complet grâce à mes connaissances. Donc je vais vraiment pouvoir faire du bien à mon corps.

Et c’est vrai que ça, ça a été très important pour moi. Ensuite, là, le deuxième gros avantage, c’est que la musculation au poids du corps, comme on le dit souvent, c’est pertinent. Parce que quand on va parler de se muscler avec des mouvements où l’on doit soulever d’énormes charges de fonte, ce n’est pas naturel. Le corps n’est pas fait pour soulever ce genre de charges, surtout dans des positions qui parfois sont très mauvaises.

C’est pour ça qu’il y a énormément de blessures dans la musculation en salle ou au CrossFit, d’ailleurs. On les voit faire des mouvements avec des charges vraiment super élevées alors que juste un petit mouvement technique fait que tu peux avoir une grave blessure. Ce qui me parle vraiment, c’est de me dire que pour être en forme, se muscler avec son corps. C’est-à-dire développer son corps avec son corps. C’est ça qui est pertinent pour moi.

Et quand on regarde en détail, on comprend à quel point ça a du sens de développer son corps en soulevant son corps ! Non seulement on va gagner un muscle, tout ce qui est attribué à la musculation : se sentir bien parce qu’on a un beau physique, tout ça. Mais ça va développer le corps dans son ensemble en développant toutes les parties du corps qui sont pertinentes à développer pour ta santé. C’est ça qui a le droit sensé.

Premièrement, on en fait partout, donc ça enlève énormément d’excuses qu’ont les gens à faire du sport. C’est-à-dire : « J’ai pas de salle près de chez moi », « Je suis en vacances, je ne peux pas le faire ». Toutes ces excuses-là, boum ! On les met à la poubelle, parce qu’avec la musculation au poids du corps, tu me donnes 5 m2 dans une chambre et puis tu peux t’entraîner. Donc, no excuse.

La deuxième chose, c’est que la musculation au poids du corps, c’est-à-dire, pour moi, ça me paraissait pertinent de développer son corps en soulevant son corps.

X : Du coup, il y a aussi cette notion d’avoir un corps musclé, OK, mais d’avoir un corps fort et fonctionnel aussi. Il y a cette idée-là, je pense ?

C : Exactement. C’est que ce mot « fonctionnel », les gens ne sont pas très éduqués à l’entendre. Il y a beaucoup de personnes, quand on leur dit : « un corps fonctionnel », elles se posent des questions. À se dire : « qu’est-ce que c’est vraiment ? » Mais, tout simplement, comme tu le dis, la musculation en salle, encore une fois, je ne pointe personne du doigt et je ne dis pas qu’une discipline est mauvaise, mais ce que je n’aime pas dans cette méthode, c’est que pour moi, ça reste tant du muscle.

Quelqu’un qui va être en salle, on va lui dire « pourquoi tu fais de la salle ? », « C’est pour s’épaissir, c’est pour prendre du muscle ». Il n’y a pas cette notion, comme tu viens de le dire très bien, de force, premièrement. Et la force, c’est ce qui va faire que tu vas être en santé. Parce qu’un dos fort, des membres forts, des articulations fortes vont faire que les stress du quotidien, lorsque par exemple tu vas chuter au sol, lorsque tu vas faire du vélo, lorsque tu vas faire des randonnées, les blessures qui arrivent au commun des mortels, c’est parce que le corps est fragile.

Et me fait de soulever de grosses charges à la musculation, ça le fragilise. C’est le paradoxe. C’est que la musculation en salle fragilise plus le corps qu’autre chose. Ce n’est pas une musculation qui est naturelle, c’est une musculation qui va faire mettre le muscle en contrainte avec des charges qui sont beaucoup trop élevées par rapport à l’articulation.

C’est un petit peu comme un scooter, qui est prévu pour rouler à 50, puis on le fait rouler à 100. Normal que quand il freine, il ne soit pas fait pour freiner à 100. C’est un petit peu la même chose. Pour moi, la musculation en salle, quand on fait un concours de soulever 150 kg au développé couché, et qu’on a le dos, on dirait une cambrure d’une roue de vélo, là, c’est pas bon. Et t’es content, t’as soulevé lourd, mais au final, tu vas juste avoir le dos détruit. Donc, c’est quoi l’intérêt ?

Alors que la musculation au poids du corps, étant donné qu’on soulève son propre poids, dans le cadre bien sûr où l’on n’est pas en surpoids, forcément, premièrement, ça va faire que le corps va s’adapter et donc va se développer à tous les endroits nécessaires pour supporter cette charge qui est son propre corps.

X : Justement, t’as parlé des personnes qui seraient éventuellement en surpoids, et ma question, c’était de savoir s’il y avait des contre-indications particulières. Peut-être d’âge ou de condition physique ?

C : Pas du tout. Vu qu’on soulève son poids. Après, comme toute méthode, il y a un entraînement plus débutant, intermédiaire, avancé. Puis quand on commence à avancer, là, on va pouvoir se tourner vers tout ce qui est callisthénie. Ça va être musculation au poids du corps, mais cette fois-ci avec des barres de traction, des barres de dips, là où on va vraiment faire des mouvements un petit peu plus difficiles et qui vont mettre le corps dans des contraintes un peu plus différentes.

Par contre, la musculation de base au poids du corps à base de squats, à base de pompes, à base de planches, à base de relevé de jambes et tout ça, ça peut être fait pas n’importe qui à tout âge. De 10 à 100 ans, il n’y a aucun problème. Parce que si l’on maîtrise les quelques notions techniques qui sont très faciles à comprendre, le corps n’est pas mis dans un stress intense. Ça peut rester de la musculation douce. Quelqu’un qui est obèse il peut très bien le faire aussi, par contre il va falloir qu’il ait un travail un petit peu plus cardio. Là où l’on va devoir mettre un peu d’intensité pour pouvoir faire transpirer puis brûler plus de calories.

Par contre, quelqu’un qui est juste en surpoids, commencer à faire la routine qu’on a échangée récemment sur Facebook, celle qui consiste à faire des étirements et de la planche le matin, ça, c’est la clé. Donc, qu’on soit en surpoids, obèse, ou quoi que ce soit, c’est vraiment quelque chose qui va faire qu’on va vieillir en pleine forme.

X : Oui, puis il y a vraiment cette idée de pouvoir adapter soit l’intensité, soit le nombre de répétitions des exercices en fonction du niveau de chacun. Comme ça, effectivement, tout le monde peut se lancer et faire ne serait-ce que 5 ou 10 répétitions au début, mais se mettre dans cette démarche de prendre soin de soi, de s’entraîner, de prendre conscience que son corps progresse et que du coup ça peut que progresser si on reste motivé dans sa pratique.

C : Bien évidemment. Ce qu’il faut que les gens comprennent, c’est que le but, c’est de bouger régulièrement. On s’en fout, et c’est ce que j’adore répéter, c’est d’ailleurs le gros constat que j’ai pris à force d’études et de tests sur moi-même, de grosses expérimentations, j’ai compris que le but, ce n’est pas de faire d’énormes séances jusqu’à vomir parce que « no pain, no gain ». Cette phrase, elle ne veut rien dire. « No pain, no gain », c’est fait pour Jean muscu qui veut avoir des abdos pour l’été. Là, bien sûr qu’il va devoir souffrir parce que dans 3 mois ça arrive.

Par contre, quand on est dans une démarche de santé, c’est-à-dire de vraiment se dire « Moi, je veux vieillir en pleine forme. Je veux être capable quand je suis en randonnée avec mes enfants et ma femme d’être en forme pour monter une montagne sans mourir ». Je me dis qu’aujourd’hui, ce qu’il faut comprendre, c’est de bouger régulièrement.

Quand je dis régulièrement, c’est une fois tous les 2-3 jours. Mais ça peut être très rapide. D’ailleurs, ça peut être un petit entraînement de 20 minutes où l’on va faire 50 squats, 50 pompes, 50 abdos. Ça prend un quart d’heure, on peut le faire dans sa chambre d’hôtel, dans sa cave, dans son grenier. Et ça, ça va avoir un effet vraiment significatif sur la santé à court, moyen et long terme.

Et les gens il faut qu’ils l’intègrent.

X : Quels seraient pour toi les conseils de base que tu pourrais donner à une personne qui voudrait se lancer ?

C : Les conseils de base, premièrement, comme tout le temps : se fixer un objectif. C’est-à-dire : savoir pourquoi on démarre. Parce que les gens se retrouvent à être déçus et à abandonner leur processus de transformation parce qu’ils ne sont pas alignés avec leurs objectifs.

Ils se disent par exemple : « OK, moi, je démarre le sport, comme ça. Allez, en avant le Guingamp ! » On ne sait pas pourquoi on le fait, mais on le fait parce qu’on nous a dit que c’était bon. Donc ils se mettent à faire des pompes, à faire des abdos dans leur chambre ou n’importe où. Puis ils se disent : « Tiens, j’ai encore 5 kilos en trop, je ne comprends pas ce qui se passe. » Déjà, si tu ne définis pas pourquoi tu le fais, ça fait être très compliqué d’être aligné avec les résultats que tu veux obtenir et de se sentir en progression.

Donc premièrement, définis ton objectif. Pour moi, aujourd’hui, il n’y en a pas 36, c’est vraiment, le premier ça va être d’être forme. Comment on pourrait définir être forme ? C’est pour moi, avoir un corps harmonieux, sans parler de ressembler à un mannequin de magazine avec 8 % de matières grasses et avoir ses abdos, pouvoir aux échecs dessus. Là, on va être sur le premier objectif : être en forme.

C’est-à-dire ne pas avoir de kilos superflus, ne pas avoir un ventre comme là où l’on peut plus voir ses pieds, et de se dire « OK, je me sens bien. Je n’ai pas de mal de dos, je n’ai pas de douleurs dans le corps ». Ça, c’est être en forme. Si cet objectif-là, c’est le vôtre, c’est très simple, la première chose à faire après avoir fixé l’objectif d’être en forme, c’est de commencer à bouger.

Au début, on peut ne pas se prendre la tête. Moi, j’aime pas trop la rigidité, je n’aime pas trop me dire « Je vais m’acheter un programme et je vais le suivre ». D’ailleurs, le programme que je vends à travers le site, c’est un programme où l’on apprend à se débrouiller. On apprend à être autonome et à comprendre comment bouger avec plaisir et à long terme. Ce n’est pas genre : le lundi, push-up, le mardi squats...

Donc premièrement, fixer son objectif. Après ça, bouger tous les jours. Pour moi, ça reste la base. Et quand je dis bouger tous les jours, ça ne veut pas forcément dire faire un entraînement, ça veut dire : aller marcher, faire du vélo, jouer au tennis (sport que j’adore). Et à côté de ça, ça va être de faire des entraînements.

Quand on parle d’être en forme, il n’y a pas besoin de violence. Ça peut être un sport qui est la musculation au poids du corps fait de manière douce. Là, où l’on va prendre des temps de repos quand même assez importants entre les séries, là où l’on va travailler dans le bon tempo et tout ça.

Pour revenir à ta question, c’est se fixer un objectif. Être en forme ou vraiment être musclé et fort, c’est vraiment deux entraînements différents. Une fois qu’on s’est fixé son objectif, commencer à se renseigner, à apprendre. J’invite vraiment les gens à apprendre. Je préfère la flexibilité qu’apporte la connaissance. C’est-à-dire que quand on connait, on peut se permettre d’agrémenter et de se créer son propre style de vie, son propre entraînement qui va être adapté à son mode de vie plutôt que de suivre un programme trop rigide qui va faire que l’on va sentir : le lundi, on doit faire ça, le mardi, le mercredi, on doit manger ci... Non. Je préfère savoir, apprendre aux gens ce qu’ils doivent manger, comment ils doivent s’entraîner, après ils font à leur sauce. C’est comme ça que va venir ce travail à long terme.

X : Est-ce que tu peux nous en dire plus sur les types d’exercices qu’on va être amené à faire lors de ces séances ?

C : Ce qu’il faut comprendre, c’est que le corps, il faut le faire travailler dans son ensemble. On voit beaucoup ça dans la muscu et même dans la musculation au poids du corps, c’est un phénomène très répandu, en anglais, c’est « skip leg day ». C’est les gens qui ont un haut du corps très développé et qui ont des jambes très fines. C’est beaucoup rallié dans le domaine de la musculation parce que c’est moche au niveau esthétique. Et puis, même au niveau santé, ce n’est jamais bon d’avoir un corps asymétrique. Là où l’on va développer une partie et pas l’autre. Ça va créer au contraire plus de stress qu’autre chose.

Par exemple, il y a énormément de gens qui ne font que travailler les abdos. Parce que les abdos, c’est très pression sociale, on adore avoir cette partie du corps qui est développée, mais on oublie les lombaires. Donc, ce qui va se passer, c’est que les gens vont développer une sangle abdominale face avant très forte, et donc, les lombaires vont être très faibles. Ça crée un déséquilibre, et c’est ce qui va faire que des blessures vont survenir au fil du temps parce qu’on a créé un déséquilibre musculaire.

Ce que je conseille, c’est de réfléchir, à se dire comment je peux toucher toutes les parties de mon corps. Il ne faut pas que j’en laisse une de côté. Ça, ça vient dans un second temps. Dans un premier temps, il faut comprendre comment travailler son corps dans son ensemble.

Ce que j’adore faire travailler à ceux qui connaissent (J’en ai fait une petite vidéo, c’est une petite routine express), c’est comment travailler son corps dans son ensemble : c’est un peu dans des pompes, des squats et des sit-ups. C’est un abdo qui est un très connu : on se coince les pieds sous quelque chose de lourd quand on est débutant ou intermédiaire et on va se relever. Et puis j’ajoute un petit twist russian pour travailler les obliques.

Donc, c’est facile quand on se dit : je veux travailler mon corps en entier. On bouge ses jambes, on bouge sa sangle abdominale, et on bouge ses épaules et ses pecs. Et j’ai besoin de préciser les biceps et les triceps vu que tous les exercices qu’on va faire vont les faire travailler.

Comment on peut bouger en « full body ». On appelle ça « full body » en anglais pour dire « le corps complet ». Mais quand on essaye de dire « je veux bouger », c’est comme les personnes qui ne vont faire que du vélo, pas très bon. Que du vélo, c’est un excellent exercice pour le système cardiovasculaire et pour les jambes, mais on ne touche pas à ses sangles abdominales, on ne touche pas à ses épaules, on ne touche pas à ses pecs, on ne touche pas à son dos, donc ce n’est pas recommandé. C’est recommandé d’être polyvalent, d’être complet.

Il m’arrive de faire des entraînements, je travaille essentiellement en full body. C’est-à-dire, je travaille un jour le haut, un jour le bas. Ça, c’était la petite précision pour répondre à ta question. Qu’on soit débutant ou pas, il faut réfléchir. On pose le cerveau. C’est pour ça qu’encore une fois, je le rappelle, je n’aime pas la rigidité. Je préfère que les gens deviennent éduqués plutôt que de suivre bêtement quelque chose et de ne pas comprendre les tenants et les aboutissants. C’est pour ça que même un débutant, quand on l’éduquelui explique... aujourd’hui, tu dois bouger ton corps en entier, ça coule de source. Parce que si tu bâcles, si tu oublies les jambes, t’auras des problèmes de jambes parce que ton corps sera trop fort en haut et pas en bas. Donc, c’est pareil, il faut comprendre qu’il faut des exercices là où l’on va travailler tous ses membres.

Après ça, il faut une banque d’exercice assez complète. Par exemple, pour les jambes, on peut dire, il y a les élévations des mollets, les squats, les fentes avants. Avec ça on va tout travailler : du fessier, quadriceps, mollets. Et ensuite, tout ce qui est abdominaux, donc la planche. Les planches frontales, les planches latérales, le superman pour les lombaires. Après ça, les épaules, c’est très facile, on fait des pompes. Ça touche les pecs, les bras, les épaules.

Voilà comment on peut en un petit entraînement de 25 minutes aller toucher toutes les parties du corps pour éviter de perdre en flexibilité. Et déclencher le métabolisme, activer tout le système et bouger pour être plus en forme.

X : Oui. Puis, je crois pas que ça avait été cité tout à l’heure quand je te demandais les avantages fondamentaux que tu trouves par rapport à cette pratique, c’est qu’aussi, depuis tout à l’heure tu nous parles de séances, il doit y avoir un moyen de faire plus long, mais à chaque fois, tu nous dis : en 20-25 minutes, donc ça permet de « gagner du temps » sur le fait de ne pas devoir aller potentiellement courir ou faire des activités autres pendant 1h-1h30. Donc ça peut aussi faciliter le fait de se diriger vers cette pratique-là.

C : Carrément. En fait, comme je l’ai dit au début, ça dépend de votre objectif. Là, je pense que ce podcast est plus destiné à des personnes qui veulent être en forme plutôt que des personnes qui veulent performer et avoir un corps athlétique. Là, où on va vraiment réaliser de gros mouvements difficiles de callisthénie. Par contre, pour la personne qui veut être forme, 20-30 minutes, ça suffit amplement.

Maintenant, si on veut vraiment se développer - moi, mon objectif personnel, c’est justement de développer un corps très athlétique pour pouvoir faire des mouvements du style le drapeau, les muscles up... c’est des mouvements qui requièrent une force assez développée — bien sûr, je ne vais pas mentir en disant : j’obtiens ces résultats avec des entraînements de 20 minutes. Non ! Et il m’arrive très fréquemment, une fois tous les deux jours, de faire un entraînement qui dépasse 1h-1h30. Mais parce que mon objectif est lié à une performance et ce n’est pas tout d’être en forme. Parce que si c’était être en forme, je vous garantis qu’avec 20-25 minutes tous les deux jours d’un entraînement qui est maîtrisé, ça suffit amplement à être en forme et à se sentir bien.

Bien évidemment, je précise que l’on combine cela à une alimentation équilibrée. Parce que si on travaille 20 minutes... Ça coule de source, mais j’aimerais le préciser. Même si on fait l’entraînement de 20 minutes le plus qualitatif du monde, si derrière, on finit au KFC, forcément, on risque d’être déçu.

X : Ce sera moins pire que si on ne fait rien ! (rires), Mais, voilà.

C : Ah oui ! Carrément. Ça, c’est quelque chose que je répète souvent. Il n’y a pas de petit effort. Donc même si on a beaucoup de mal à se tenir à une diète correcte, même si on fait ça, bouger, ce sera toujours mieux que rien.

Ne faites pas la théorie « perdu pour perdu », celle que j’aime bien appeler comme ça. C’est les gens qui se disent : « C’est pas grave, de toute façon je me mange mal, pourquoi je m’entraînerais. Je vais gâcher ma séance. » Des bêtises comme ça, j’en entends encore très souvent. Des personnes qui se disent : « C’est pas grave, de toute façon j’ai mal mangé, j’ai ruiné ma séance » ou n’importe quoi. Non, il faut comprendre que le sport et l’alimentation, des choses qui sont complémentaires, mais qui sont distinctes. Moi j’entends encore des amis qui me sortent des âneries du style « Si jamais je m’entraîne toute la semaine et je mange bien, si le weekend je fais n’importe quoi, j’ai ruiné mes efforts ». Non, pas du tout.

Bien entendu, on va ralentir sa progression et stagner plus facilement si on connait les écarts, mais par contre, l’effet qu’ont les séances de sport sur notre santé reste les mêmes que l’on mange un McDonald ou alors du poulet vapeur avec des brocolis. Ça, c’est certain.

X : Avec les gens que t’accompagnes, ils ont forcément des profils différents, mais il faut compter à peu près combien de temps pour commencer à voir les premiers résultats et sentir que le corps progresse et commence à s’adapter à cette pratique ?

C : Ça dépend encore une fois de l’objectif. La personne qui va me dire : moi, mon but, c’est de faire le drapeau, l’exercice qui est des plus difficiles en poids du corps et en callisthénie. Faire le drapeau, je ne sais pas si les gens le visualisent, mais c’est quand on se tient à une barre et qu’on va être droit. C’est les obliques qui nous tiennent en entier, donc c’est très très dur. Ça prend plus d’un an à arriver à faire ce genre de mouvement. Plus d’un an en s’entraînant très dur.

Maintenant, pour la personne qui veut être en forme ou voir des résultats significatifs dans sa performance et dans son bien-être, ça va très vite. Pour le côté bien-être, si on veut, par exemple, juste mieux dormir le soir parce qu’on a utilisé de l’énergie, ceux qui veulent mieux dormir, se sentir plus alertes, plus d’énergie, plus de vitalité : en deux semaines, on commence à voir les premiers résultats, très rapidement.

Moi, ce que j’aime bien dire aux gens pour que les gens ne soient pas frustrés, c’est clair, c’est 3 mois. Il faut garder ça en tête. Il faut se dire que premièrement, ça a été prouvé scientifiquement par de nombreuses études que lorsqu’on essaye de changer de mode de vie, qu’on essaye de mettre en place une nouvelle habitude dans sa vie, ça prend 1 à 2 mois minimum avant de l’intégrer. Je me suis énormément renseigné, même aujourd’hui, que ce soit dans le domaine de l’entrepreneuriat et dans toutes les sphères de nos vies, ça prend un plan d’action de 90 jours avant de faire le bilan.

Donc, le meilleur conseil que je peux donner aux gens pour que ça soit assez rapide, c’est quand même une temporalité qui est assez rapide, assez proche dans la tête des gens, quand on leur dit : « dans trois mois, tu auras tels résultats », ce n’est pas trop lointain, mais ce n’est pas non plus trop rapide pour éviter les frustrations.

Je ne dirais jamais à une personne qui me dit : « moi, je veux perdre du ventre, je vois commencer à voir mes abdos » : vas-y, fonce et dans un mois tu vas les voir. Non. Il faut le temps au corps de s’adapter à un nouveau stress, à de nouvelles choses. Donc l’idéal, c’est 3 mois.

Je ne veux pas mentir, je ne suis pas du genre à dire « Oui ! En 5 jours vous allez perdre 10 kilos ». Que ce soit dans toutes les sphères de vos vies, je vous invite à vous dire dans votre tête : un plan d’action, 3 mois. C’est la durée parfaite lorsqu’on veut se dire : je me laisse le temps, mais c’est quand même assez proche.

Si je vous dis que vous aurez un résultat dans un an, c’est trop lointain. Les gens se découragent.

X : Oui, ça démoralise d’avance, quoi.

C : Si je vous dis : « OK, vous aurez vos abdos dans un an », les gens vont me dire : « C’est quoi ça ? » Personne ne va acheter mon programme. Par contre, si je leur dis : « Dans deux semaines », je suis un menteur. Et comme il y en a de nombreux sur internet qui vendent des promesses en mode : dans deux semaines. Même dans un mois. Pour moi, un mois, c’est nul. C’est nul parce que c’est trop rapide. La personne, si en un mois, elle a fait un peu trop d’écart, si elle a du mal à s’y tenir, elle n’a pas de résultats, elle est frustrée.

Donc la durée parfaite, c’est 3 mois. Soyez patient. Dites-vous que 3 mois, c’est très rapide lorsqu’on s’y tient. Et puis, dans 3 mois, je vous garantis que vous aurez des résultats significatifs. Je ne parle pas de 1 cm de tour de taille et qu’on se sente à peine mieux. Non, non. Si on fait les choses bien et qu’on change ses habitudes de vie, en 3 mois, c’est suffisant pour commencer à se dire : « Waouh, là, j’ai changé ».

X : Oui, et puis, si 3 mois ou 90 jours, ça peut paraître long aux oreilles des personnes qui nous écoutent aujourd’hui, il faut se positionner dans un contexte de vie. Et donc, 3 mois sur 80 ans d’espérance de vie moyenne, ce n’est vraiment rien du tout. Ça peut vraiment valoir le coup de prendre ces nouvelles habitudes qui vont après nous suivre pour le restant de nos jours et permettre de nous maintenir en forme.

C : Tout à fait. Ça dépend de la promesse que l’on vend, encore une fois. Les personnes qui vont vendre les abdos avant l’été, elles ont besoin de dire que ça va arriver vite parce que les gens, ils sont : « L’été arrive ! L’urgence ! » D’ailleurs, on va commencer à voir ça vu que l’été arrive dans deux trois mois. Mais c’est ça, c’est que les personnes qui veulent les abdos pour l’été, elles ne veulent pas entendre que ça va prendre 3 mois.

Elles se disent : « Ouah, c’est trop long. Vas-y, moi, je veux les abdos là, demain ». On est vraiment dans une société qui évolue vers le « Tout, tout de suite » donc les personnes ont de plus en plus de mal à se dire que ça va prendre du temps. Il y a des gens, forcément, qui vont peut-être écouter se podcast et qui diront : 3 mois, je n’ai pas 3 mois, moi.

Mais comme tu l’as dit, il faut le replacer dans un contexte temporel à long terme. Bien sûr que vous pouvez voir des résultats avant si vous êtes surmotivé et que vous faites les efforts. Maintenant, dites-vous bien que des résultats qui arrivent rapidement, ça veut dire que c’est des résultats qui peuvent être perdus rapidement aussi.

J’adore dire ce paradoxe, et je le vois énormément. Le meilleur exemple que je peux donner pour le situer, c’est le dopage. Pas le dopage, mais disons les compléments alimentaires. J’ai énormément d’amis forcément qui sont dans le sport parce que j’ai traîné dans un environnement sportif toute ma vie.

Et j’ai eu des amis qui, en deux trois mois, ont triplé de volume parce qu’ils ont commencé à prendre une dizaine de compléments alimentaires et les protéines en poudre, et tout ça. En trois mois, ils ont explosé et ils ont pris trois fois leur tour de bras et ils sont arrivés : « Waouh ! Énorme ! Super ! » Sauf que ces personnes-là, étant donné qu’elles ont fait un processus trop violent, qui compose trop de contraintes. C’est-à-dire de prendre cinq repas par jour, de s’entraîner deux heures tous les jours. Forcément, c’est un résultat qu’ils ne pourront pas garder à long terme. Dès qu’ils vont exploser, c’est-à-dire qu’ils vont arriver à un moment où ils n’auront plus la motivation de s’imposer ce rythme, ils vont exploser.

Donc ils vont se retrouver à reperdre tout ce qu’ils ont gagné en l’espace du temps qu’ils ont pris pour atteindre cet objectif. Et pour moi, ça, c’est la frustration ultime. C’est pour ça que je dis aux gens : soyez patients dans l’attente de vos résultats, c’est le meilleur moyen de les garder à long terme. Si vous prenez un an à atteindre la meilleure forme de votre vie, je vous garantis, étant donné que vous avez fait ce processus en douceur, aujourd’hui, dans votre vie, vous avez allez mettre en place les bonnes habitudes qui vont faire que vous allez garder cette forme. Parce que vous l’avez mis dans vos habitudes. Ce n’est pas un rush, ce n’est pas un stress violent que vous avez fait subir à votre corps qui va faire que vous ne pourrez pas le conserver à court, moyen et à long terme.

X : Oui, du coup, c’est parfaitement dans la continuité de ma prochaine question où justement, j’allais parler du fait qu’il a la notion de routine qui revient régulièrement dans tes contenus. Et pourtant, la routine, ça va être quelque chose qui a une image plutôt négative, globalement. Pourquoi elle est essentielle pour toi ?

C : C’est clair que la routine, ça fait très « motivational ».

X : Ça fait papy et mamie, quoi.

C : Voilà. « La routine, elle est mortelle, moi je veux une vie palpitante... » C’est clair qu’il faut vraiment dissocier la routine de vie, là où l’on est comme tu dis : papy, mamie, pantoufles et TF1. Et la routine de vie, c’est-à-dire, un mode de vie. Quand je dis routine d’entraînement, c’est quelque chose que l’on va faire tous les jours, mais qui a un gros gros gros avantage.

Ce n’est pas une routine de regarder TF1 et puis de s’endormir à 21 h parce q « on a une routine de vie qui est relativement lente. Ça va être une routine de sport, une routine qui va faire qu’on prend soin de soi. Et quand on parle de ce type de routine, ça n’a plus aucune connotation négative. Au contraire, quand on dit : je vais aller faire ma routine et que c’est, par exemple, courir une demie-heure, faire 100 push-ups et 100 relevés de jambe, ça a tous les bienfaits du monde.

Voilà pourquoi je parle souvent de routine sur mon site. C’est que je veux faire prendre conscience aux gens que le fait de ne pas faire de routine et de faire un programme strict qui correspond à « Allez ! On explose ses résultats, on triple son tour de bras », ce n’est pas une routine. C’est juste un événement dans notre vie. Les personnes qui veulent atteindre des résultats juste pour l’été, c’est un événement. Ce n’est pas une routine que l’on met en place, ce n’est pas des habitudes de vie. C’est comme un régime.

Quand les personnes disent : « Je suis au régime, je ne mange que de la salade ». Bim ! Tu comprends bien que ça, c’est la pire erreur que tu peux faire. Parce qu’encore une fois, c’est un événement dans ta vie. C’est comme te dire : j’ai eu mon diplôme, c’est terminé. Là, quand tu fais un régime, tu rentres dans un processus d’événement, qui est que l’événement aura une fin.

Ce que je veux aujourd’hui, c’est que les gens comprennent qu’il ne faut pas qu’il y ait de fin. Il faut le mettre en place dans sa vie au quotidien. Bien évidemment, il y a des moments quand on a 20, 30, 40 ans, on est surmotivé, on veut atteindre un résultat physique, mais quand on commence à vieillir, c’est que les habitudes de vie viennent prendre le relais. Et je vous garantis que les personnes qui ont fait ce rush comme mes amis qui ont pris des compléments alimentaires et qui ont explosé en 3 mois, à 35, 40, 50 ans, il n’y en a pas un seul qui continuera le sport.

Parce qu’ils se sont écœurés par le fait qu’ils ont connu des résultats rapides. Et quand ils vont voir leur métabolisme ralentir, leur motivation se réduire, forcément, on a une vie qui est complètement différente entre 20 et 50 ans, énormément de phases. Le but, c’est que même à travers ces phases, lorsqu’on devient marié, lorsqu’on a des enfants, lorsqu’on est à la retraite, c’est que l’on continue. C’est ça le but.

X : Est-ce que tu peux nous partager deux ou trois de tes routines préférées ?

C : Ma routine préférée, il faut savoir que c’est dans un contexte un peu spécial parce que mon but, c’est un challenge, c’est d’ailleurs pour ça que je le partage à travers mon site. C’est de faire le tour du monde, et en plus de garder la meilleure forme de ma vie.

C’est un sacré challenge ! Vous l’avouez, parce que ça fait que premièrement, je n’ai jamais le même environnement. C’est compliqué de tenir une routine quand on a un environnement qui est changeant. Au niveau du sport, ça va, mais au niveau de l’alimentation, c’est très compliqué parce qu’il y a des pays où la nourriture santé, ce n’est pas encore arrivé.

Par exemple, je suis en Corée du Sud, là, c’est un enfer pour manger santé au quotidien. Parce que comme toutes les cultures asiatiques, il y a énormément de riz, de pâtes, de sauces, de fritures... Donc là, je suis en lutte pour trouver des aliments santé. Bon, il y a toujours les supermarchés, mais vu que je suis en Asie, j’essaye quand même de manger régulièrement dehors. C’est quand même assez compliqué.

Donc mes routines préférées au niveau du sport, vu que là j’ai des environnements qui sont changeants. Par exemple, il y a trois mois, j’étais au Japon et je n’arrivais pas à trouver de parc. Quand je dis parc, ça veut dire, les parcs de street workout : avec des barres de traction, des barres de dips. Donc ma routine préférée, ça reste ma routine express. Là où je fais 100 squats, 100 pompes et 100 abdos avec un twist. Parce que je touche toutes les parties de mon corps et ça me prend 20 minutes.

Là, récemment, je m’entraîne tous les jours et on devait voir un événement de sport en Corée, donc je savais que la journée, je n’allais pas faire de sport. Ce que j’ai fait, c’est que le matin, je me suis levé, j’ai fait ma routine de planches et j’ai enchaîné ça juste avant ma douche avec 20 minutes de workout : squat, pompes et abdos.

Ça, c’est une routine idéale parce qu’elle vient toucher toutes les parties de son corps. Et tu peux la caler absolument n’importe où. Ce que j’adore, c’est que ça prend le contre-pied de toutes les excuses des gens. Parce que pour avoir accompagné des gens et pour avoir écouté des gens sur leurs problèmes et sur leurs challenges par rapport au fait de faire du sport, la première excuse mondialement reconnue par l’état du Michigan (rires), c’est : « j’ai pas le temps ».

« J’ai pas le temps », « La salle est trop loin de chez moi ». Ça, par contre, « La salle est trop loin de chez moi » à la limite, c’est une excuse, je la comprends parce que même moi, je détestais ça. C’est pour s’imaginer à quel point c’est frustrant. C’est-à-dire qu’il y en a, c’est vrai que la salle est loin, et donc ça me prenait, je me souviens, 45 minutes pour y aller quand j’étais à la musculation. Et c’était quasiment la durée de ma séance. Vous imaginez comment c’est lourd de se dire : « Déjà, je prends une heure de ma journée pour faire du sport. Mais en fait, c’est deux heures parce qu’il faut que je bouge jusqu’au point où j’ai mon sport » ? Alors qu’avec la musculation au poids du corps, c’est une excuse que l’on fait sauter parce que moi, là, je travaille sur mon ordinateur, je me dis : « Allez ! Au sport. » Je ferme mon ordi. Je fais trois pas, je suis dans ma chambre. Je fais mes 30 minutes, je prends ma douche, c’est réglé.

Voilà pourquoi j’en suis venu à ce type d’entrainement. C’est à quel point on gagne du temps. Et j’avais vu une statistique comme quoi une heure dans une journée, ça correspond à 4 % d’une journée. Donc les gens qui me disent : « J’ai pas le temps ». Non. 4 % de ta journée, je pense que tu peux largement, et là, je parle d’une heure, donc si tu réduis à une demi-heure, c’est 2 % de ta journée. Est-ce que tu ne peux pas le donner à quelque chose qui va faire que tu vas vieillir en bonne santé ? Te sentir mieux à court terme et à moyen long terme d’être en meilleure santé, puis à bien vieillir ?

Ça, c’est clair que pour moi, ça a fait tilt.

X : Tout à l’heure, t’as évoqué la notion des étirements et de la souplesse. Est-ce que tu pourrais nous expliquer pourquoi c’est si important. Et quels sont les types d’exercices qu’on peut faire pour travailler ces points-là ?

C : C’est vrai que sur mon site, je traîne un peu à le développer, mais c’est vraiment très très très important. Pour l’instant, je n’en ai pas encore fait de sujet, mais je vais y venir parce que, comme tu le précises : les étirements, ça a une valeur immense au niveau de la santé. Il faut savoir que les stress que l’on subit sur les muscles et les articulations sont à 70 % reliés à un manque de souplesse.

Quand on est en position assise, il faut savoir que ce n’est pas une position naturelle pour le corps humain. On place nos articulations, nos tendons dans des positions qui ne sont pas naturelles à long terme donc ils perdent en mobilité. Et cette perte de mobilité entraîne quand on se redresse ou quand on dort, c’est pour ça qu’il y a des gens qui ont même mal au dos quand ils sont allongés. Quand ils reviennent en position plus naturelle, leur corps n’a plus la mobilité nécessaire pour être dans une position neutre.

Aujourd’hui, il y a de grosses contrariétés dans le domaine des étirements. Il y en a qui disent qu’il faut les faire après, il faut les faire avant, il faut les faire le matin, il faut les faire le soir... Il y a énormément de divergences dans les discours.

Moi, j’ai étudié au Canada, en université canadienne, là où ils sont très très forts en développement physique parce que c’est un pays où il a énormément de sportifs. On parle de hockey sur glace, le baseball, le football américain... Ils ont des pourcentages de joueurs et de personnes en mouvement qui sont beaucoup plus élevés qu’en France. Et donc j’ai eu la chance d’avoir des intervenants qui étaient de très haute qualité sur ce domaine-là.

Mais je ne me suis pas arrêté, j’ai pas envie de me servir de tout ça comme preuve sociale et de dire : « Moi, je suis allé aux universités, j’ai la réponse. » Quand je reçois une information, je la traite et j’essaye de voir si elle est logique. Et quand on me parle d’étirements, je me dis : « est-ce que c’est logique ? » Est-ce que c’est logique de s’étirer juste après l’effort alors que nos muscles sont chauds, et par essence, plus flexibles ?

Quand on me posait cette question, je me disais : « OK, Clément, est-ce que c’est logique ? » Juste avant de conclure sur les étirements et leur importance, j’aimerais préciser que pour moi, c’est très logique de s’étirer à froid. C’est mon avis. Posez-le dans vos têtes, et posez-le dans votre logique.

Mais il y a plein d’études qui ont été démontrées, je vous la laisse ici. C’est une qui m’avait aidée à me faire mon opinion. Ils avaient testé avec un ultra-marathonien. Les personnes qui font des Iron Man, des surhumains qui sortent d’une autre planète, qui font des 50 km de vélo, puis des 30 km de nage. Et ils avaient testé une personne, ils lui ont demandé : « Durant ton entrainement, étire-toi une seule jambe, après ton entrainement, et on voit le résultat ». C’est-à-dire qu’à la fin de chaque entrainement durant un mois, cette personne s’est étiré une seule jambe pour voir si s’étirer, ça réduisait les courbatures. Voilà la grosse idée reçue qu’il y a dans le monde du sport. C’est que lorsqu’on s’étire, ça réduit les courbatures.

Et donc, cette personne, pendant 30 jours, ne s’est étiré qu’une seule jambe pour voir si après 30 jours, il avait une jambe, que c’était un bout de bois, et l’autre qui était super flexible. À la fin des 30 jours, aucun changement. Aucune différence entre les deux jambes, que ce soit au niveau flexibilité ou au niveau courbature.

Donc aujourd’hui, ce qui me parait le plus logique, c’est de prendre le muscle le plus à froid et de faire des étirements qui sont en position statique. Bien sûr, pas dynamique, sinon vous allez vous blesser à froid. Quand je dis « dynamique », c’est lorsqu’on doit pousser au maximum et faire un balancement de jambes pour aller le plus haut possible. Les étirements statiques, c’est lorsqu’on va juste prendre sa jambe et petit à petit baisser son bassin pour aller étirer le quadriceps ou autre.

Mais, position statique, et je le fais à froid. C’est-à-dire dès le réveil, avant de faire mes planches, je fais 5-10 minutes d’étirements sur le bas du corps et surtout le dos. Parce qu’il faut savoir qu’aujourd’hui n’importe qui — surtout moi, parce que je travaille sur l’ordinateur — il y a énormément de personnes qui passent 70 % de leur journée en position assise. C’est ultra-mauvais pour le dos. Donc je passe 10 minutes le matin à m’étirer les membres inférieurs et surtout le dos.

Je ne pourrais pas dire, là, vocalement comment s’étirer, il faudra que tu les rediriges sur la vidéo que je vais bientôt tourner. J’ai un peu zigzagué, mais c’était pour traiter l’idée reçue de l’étirement après le sport pour réduire les courbatures, pour moi, c’est complètement faux. Maintenant, à vous de vous faire votre propre logique et d’écouter différents discours. Pour moi, étirer un muscle chaud, ça a juste raison d’encore plus le fatiguer et de créer encore plus de microdéchirures. Ce n’est pas du tout recommandé.

Si vous voulez gagner par contre en flexibilité, c’est sur le muscle à froid avec des étirements statiques pour ne pas vous blesser. N’allez pas au-delà de votre capacité de flexibilité alors que vous êtes à froid, sinon vous courez à la blessure. Donc en position statique. Et bien sûr, en focalisant sur les membres inférieurs et sur le dos.

Et ça, bien sûr, pour répondre à ta question, ça a un gros avantage, un gros bienfait, énormément de bienfaits pour vieillir en pleine santé. Là, récemment, j’ai créé un long poste à ce sujet sur mon mur. Pour donner un cas d’exemple, mes grands-parents, actuellement, qui arrivent sur les 80 ans doivent faire détruire leur salle de bain pour remplacer leur baignoire par une douche parce que mon grand-père n’a plus assez de flexibilité dans les hanches pour lever la jambe au niveau du genou. Pour dire à quel point c’est dramatique.

Certes, ils ont 80 ans, mais mon grand-père était très sportif, ma grand-mère n’avait aucun problème. Parce que justement, ma grand-mère, encore trois fois par semaine, elle va à la gym, elle fait de l’entrainement avec des systèmes d’entrainements asiatiques. Le shiatsu, les choses comme ça. Où c’est vraiment de la musculation douce adaptée aux personnes âgées. Elle a 80 ans, mais elle marche encore, elle va faire ses courses à pied, tout ça. Alors que mon grand-père, le même âge, a complètement arrêté le sport à partir de la retraite, à 65 ans. Et aujourd’hui, il a presque besoin de quelque chose pour l’aider à marcher.

C’est vraiment comprendre que la perte de mobilité crée tous les stress tendineux musculaires. Et tout ce qui va faire que vous allez être blessé sera dû à la perte de mobilité au niveau des articulations et de vos tendons. Donc, à bon entendeur, encore une fois, je ne vous parle pas de vous étirer 3 heures comme les personnes qui font le grand écart ou qui ont un intérêt à s’étirer tous les jours. Mais un peu d’étirement à froid chaque jour ou tous les deux jours, c’est vraiment recommandé.

C’est pour ça qu’une petite routine le matin, des étirements dans le calme en respirant, en se réveillant, puis rajouter un petit peu de gainage... Si j’avais une vidéo à recommander, c’est la vidéo où je parle de ça. Parce que je suis intimement convaincu, c’est ma conviction profonde, que s’étirer et prendre soin de sa sangle abdominale en général, 80 % de vos douleurs et de vos problèmes de santé à venir peuvent être résolus grâce à ça.

Parce qu’aujourd’hui, ça a un impact phénoménal sur toute la chaîne de votre corps. On parle de la colonne vertébrale, c’est ce qui fait tout. Dès que vous avez une migraine, dès que vous avez une douleur, ça provient 80 % de cette partie-là. Donc si vous en prenez soin pour la garder bien droite, pour qu’elle soit assez flexible, et pour qu’elle soit en bonne santé, vous avez 80 % de chance de vieillir avec une belle posture, d’éviter les douleurs comme 80 % des gens et pourquoi les kinés sont autant riches aujourd’hui.

X : Pour appuyer tout ce que tu viens de dire et ce podcast en général, je peux partager aussi mon expérience personnelle.

Au cours des dernières années, j’ai eu des douleurs dans le bas du dos, des lombaires, de choses comme ça, et c’est vraiment le côté gainage au quotidien qui a fait que ces douleurs, aujourd’hui, elles ne sont pas complètement parties, mais la tendance est bonne. Et je sais que si je continue à aller comme ça, dans le bon sens, ça va finir par partir et ce serait beaucoup mieux. C’est aussi cette idée de prendre des habitudes sur le long terme.

Je pourrais peut-être aussi rajouter quelque chose, c’est que parfois, un peu par facilité, on va dire, ou par manque de connaissance (je ne suis pas là pour juger qui que ce soit), mais je pense que c’est une facilité. Il y a aussi cette idée qu’on va aller chercher les solutions à l’extérieur. Parce que moi, j’ai été voir un kiné, un ostéo, un chiro, et tout ça. Je les ai tous faits. Et tous, au final, ils m’ont dit quasiment la même chose, sauf qu’il m’a fallu du temps pour que j’accepte de l’entendre, c’est le fait de faire du gainage régulièrement, de prendre soin de mon corps. Et en fait, on va chercher par facilité, en tout cas, moi, des réponses à l’extérieur parce qu’on voudrait la formule magique qui va permettre de résoudre le problème comme ça, en un claquement de doigts, alors qu’en réalité, bien souvent, les réponses, on les a en nous et c’est à nous de nous prendre en charge.

C : Carrément. Mais t’as tout à fait répondu au problème que 80 % de la population rencontre. Comme on l’a dit précédemment, on est dans une époque, et ça ne va malheureusement pas s’améliorer, dans le tout, tout de suite. On veut tout tout de suite. On veut devenir riche du jour au lendemain, on veut maigrir du jour au lendemain, on veut notre colis du jour au lendemain, Amazon premium n’aide pas du tout. Donc la personne, quand elle va me dire : « Moi, Clément, j’ai des maux de dos, j’en peux plus, ça me pourrit la vie. » Je vais lui dire : fais du gainage dix minutes tous les matins. Mais il ne va même pas le faire.

Il va peut-être essayer, mais il va se décourager parce qu’il va voir qu’au bout d’un mois, il a toujours mal. Et il va me dire : « C’est bon ! Ça ne marche pas ». Alors que ce qu’il ne comprend pas, c’est que c’est un processus. Mais les gens, ils n’en veulent pas. Aujourd’hui, les personnes, elles veulent, comme tu dis, une formule magique. Elles veulent : j’ai mal au dos, j’ai plus mal au dos. Point.

Et c’est ça qui est dramatique, et c’est pour ça que je ne fais pas des millions d’euros sur internet. Franchement, je préfère ne jamais les faire. Parce que si tu veux faire un million d’euros, il faut que tu vendes une formule magique. Il faut que tu vendes : « Ayez la meilleure forme de votre vie en moins de 24 heures, sans effort, sans rien faire et en restant dans votre canapé ». Tu vois ?

Ça, c’est la punchline marketing, alors, là, je vais faire des millions. Mais par contre, je vais avoir des retours client, je vais me faire insulter en débile, ça va pleuvoir. C’est pour ça que je m’adresse à des gens qui cherchent à comprendre. Malheureusement, il y en a peu parce que les personnes ne veulent pas comprendre, elles veulent un résultat.

Comme tu l’as dit, aujourd’hui, si les personnes comprenaient que notre société, elle va vers une société de mollusques parce que forcément, ça a augmenté drastiquement le temps qu’on passe assis. Je parle de la position assise parce que bien sûr, comme tout le temps, on s’aperçoit qu’aujourd’hui, comme le cancer, par exemple, que la position assise, elle tue plus de monde que les AVC. Parce que c’est dramatique les effets que ça a sur la santé de rester assis longuement. Mais quand on leur dit : « Pour contrer ça, fais ta part en essayant de t’étirer et en faisant du gainage pour contrer les effets néfastes d’être assis et de mettre un stress énorme sur ta colonne », les personnes vont dire que ça ne leur parle pas, ce n’est pas pertinent.

Tout ça pour résumer que je vous invite, si vous écoutez ce podcast, par pitié, prenez le temps, soyez patient et visez quelque chose à long terme. Que ce soit à court terme et que ça vous apporte des résultats, c’est très bien, mais surtout, réfléchissez à ce que vous voulez, à court, moyen et long terme. Ne réfléchissez pas juste en formule magique. Dites-vous bien que les résultats viendront par votre capacité à persévérer et à mettre en place un véritable mode de vie. Et non pas faire un régime ou un rush parce qu’il y a la pression sociale qui vous demande d’être beau sur la plage en juin, juillet, août. Voilà pour moi le meilleur conseil.

X : Pour rebondir là-dessus, il y a cette idée souvent, on en voit sur Facebook ou sur internet en général, il y a ces histoires de challenges de 30 jours qui permettent d’obtenir tels ou tels résultats. Un super ventre plat ou des fesses rebondies. En fait, finalement, quand j’ai commencé à faire du gainage, j’ai un peu commencé par ça. Ça ne va pas être quelque chose que je vais recommander non plus parce qu’il y a une marge de progression que je trouve beaucoup trop importante. Et moi, je n’ai jamais été en énorme surpoids, j’ai toujours fait du sport et donc, voilà. Sauf que le gainage, ce n’était pas forcément quelque chose que je faisais régulièrement. Et dans ces challenges-là, on parle du premier jour où l’on fait 20 secondes de gainage, et au bout de 30 jours, on est censé tenir 5 minutes.

Je dis ça juste pour partager mon expérience et peut-être rassurer les gens qui nous écoutent, qui ont déjà tenté ce genre d’expérience et qui n’ont pas réussi à aller jusqu’au bout. Pour moi, la progression, elle est juste folle.

Aujourd’hui, pour partager un peu ce que je fais, j’ai pris ta routine de gainage que tu as partagée sur YouTube. Il y aura le lien vers ta chaîne YouTube, tout ça, sur la page avec les notes du podcast. Du coup, c’est cette idée de faire tenir chaque position, mais ne serait-ce que commencer par ce que vous pouvez. Ne serait-ce que 10 secondes, 20 secondes, 30 secondes en fonction de votre niveau. Et moi, ce que je fais, c’est qu’en fait, toutes les semaines, je rajoute 5 secondes. Sachant qu’il n’y a que 5 répétitions dans l’exercice. Ça veut dire que toutes les semaines, je ne rajoute que 25 secondes, mais au final, je me rapproche petit à petit des 10 minutes que tu conseilles pour faire la routine.

C’est aussi peut-être pour rassurer les gens : passer de 20 secondes à 5 minutes de gainage en 30 jours, je ne dis pas que c’est impossible, mais en tout cas, j’ai trouvé que c’était beaucoup trop rapide. Donc, n’hésitez pas à adapter en fonction de vos sensations et des résultats que vous arrivez à avoir. Parce que du coup, forcément, ça engendre de la frustration, ça engendre de la déception et de la dévalorisation, et tout ça.

C : Bah oui ! Ça encourage à l’abandon parce que c’est toujours pareil. L’humain marche comme ça : on a besoin d’une carotte pour avancer. Ça fait très développement personnel de dire : « Faites les choses sans objectif. Faites les choses juste pour faire les choses, vous serez plus heureux ». Bien sûr, il y a ce discours-là, mais en règle générale, on démarre toujours quelque chose parce qu’on a une carotte. On démarre toujours un processus parce qu’on veut atteindre cette carotte.

La carotte de commencer l’entrainement, ce n’est pas péjoratif, c’est d’avoir un objectif. Quand je dis une carotte, c’est parce que c’est ce qui nous sert à avancer, c’est l’image qui est la plus brute. Quand on commence un processus de sport, c’est pour ça que les challenges, comme tu le dis, s’il n’y a pas de continuité derrière, ça ne sert à rien. Parce que la personne, oui, elle fait le challenge, super, j’accomplis le challenge, mais si derrière elle retourne vers le canapé, ça ne sert à rien. Parce que les gens, encore une fois, on leur donne une date de fin à 30 jours.

Moi, je ferais plus un challenge : faites ça chaque semaine, toute votre vie. Voilà, ça, c’est un bon challenge. Les gens, ils se diraient : OK, à la fin de chaque semaine, je suis fier de moi.

Je ne dis pas de ne pas avoir d’objectif à court terme, attention. Si on me prend en exemple, je m’entraîne assez fréquemment et dans des intensités élevées parce que j’ai un objectif fort. Cet objectif, bien sûr, il est court à terme. Je veux là, d’ici 3 à 6 mois, atteindre la force nécessaire pour faire des mouvements complexes. Je bosse dessus tous les jours. Bien sûr que si dans 3 à 6 mois, je ne les ai pas, je vais être déçu. Mais j’ai d’autres cordes à mon arc, je n’ai pas qu’un seul objectif. J’ai un objectif qui est prioritaire et qui donne finalement la guideline de mon entrainement.

Mon objectif prioritaire, c’est d’être fort, donc je travaille en force. Mais il y a tout autour des objectifs qui sont secondaires, qui viennent prendre le relais pour m’aider à continuer même si j’atteins cet objectif. Donc ça m’aide à mieux dormir, ça m’aide à me sentir mieux, ça m’aide à être plus esthétique, ça m’aide à maintenir ma routine pour être plus en santé pour bien vieillir. Même si j’ai 26 ans, j’ai compris une chose, c’est que la santé de demain, ça se prépare aujourd’hui. À 35-40 ans, je n’ai pas envie d’aller à l’hôpital, et même après, donc aujourd’hui, je prépare ma santé de demain.

C’est clair que pour peut-être une jeune, à 26 ans, qu’il dise ça, ça parait un peu incroyable. C’est juste que dans ma famille, j’ai beaucoup beaucoup de cas de maladies graves, du coup, aujourd’hui, j’ai une conscience plus développée au niveau de ça. Ce qui fait que, pour en revenir à ta question, les gens, si on leur fait miroiter qu’à la fin du challenge de 30 jours, c’est Freeletics et que l’application n° 1 au monde en musculation au poids du corps, c’est ce qu’elles disent. « En un mois, atteignez la forme de votre vie ». Et ça, c’est que les gens, si on leur fait miroiter en leur disant : « OK, ta carotte, elle est dans 30 jours », « Tu vas la manger la carotte dans 30 jours » et que dans 30 jours, ils n’ont rien, croc top. Allez ! Adieu le sport ! C’est fini. Je fais plus.

C’est pour ça que ce qui est malheureux aujourd’hui, et ça, c’est dans toutes les sphères de toute façon, c’est que les fausses promesses, c’est ce qui crée ce déséquilibre de société qu’on vit actuellement. Et ce qui fait qu’il y a tant de gens qui sont frustrés, déçus et inactifs. C’est que le fait que ça soit galvaudé par les gens qui vendent du rêve, ça démotive plus qu’autre chose.

Donc, les personnes, quand on leur fait miroiter un résultat dans 30 jours et ils ne l’ont pas, pour eux, la liaison est faite. Ça ne marche pas. Alors que si on leur vendait réellement, peut-être qu’on vendrait moins, mais si on trouve les bons mots pour faire comprendre que la personne, quand elle fait du sport, elle réduit de 50 % ses chances d’avoir un cancer, elle va mieux dormir le soir, elle va moins avoir mal au dos, je pourrais faire une liste, mais longue comme un parchemin, et bah, les gens, peut-être qu’ils se diraient : « OK, ça vaut le coup de vraiment garder mon focus à court terme parce que je vais avoir des bienfaits à court terme, mais aussi à moyen, et à long terme ». Comme ça au moins, ça permet de garder un fil conducteur et garder son regard sur le futur.

Même si on doit vivre le moment présent, le but, ce n’est pas, comme j’aime le répéter, ce qui est dramatique, ce n’est pas de mourir, c’est de vieillir en conditions lamentables. Certes, aujourd’hui, on s’en balec de vieillir. Parce que quand on parle, les gens ils veulent qu’on parle du présent, présent, présent. Quand je dis à une jeune de 30 ans, vas-y fais du sport, si tu fais n’importe quoi. Il va me dire : « ce n’est pas grave, je ne suis pas vieux ». Mais quand il aura 50 ans et qu’il devrait faire des dialyses parce qu’il a bu trop de whisky, il dira : « Merde ! Putain ! Je me suis fait kiffer, mais j’aurais peut-être dû y réfléchir à deux fois parce que je vais vieillir en conditions lamentables ».

Ce n’est pas mourir le drame, c’est surtout de vieillir de manière terrible. Et là, on regrettera. Bref, se focaliser sur le court terme, être déçu et arrêter, ce n’est pas de la faute des gens. Pour moi, il y a une faute qui est complètement partagée, c’est surtout les personnes qui commencent par vendre ça. En se disant, en vendant comme tu dis : « des résultats qui sont express ». Du coup, ils ont leur part de responsabilité.

Voilà pourquoi sur mon site, j’ai des gens qui me disent quand je fais analyser mes pages de vente : « Il y a trop de freins parce que tu dis que les gens auront des résultats dans trois mois. Tout ça, ça fait peur ». Je m’en fous. Je préfère moins vendre que de dire aux gens des choses fausses. Parce que c’est ma responsabilité si je fais démarrer un processus à des personnes, de donner mon maximum pour qu’elles l’atteignent. Si je vends et que je suis sûr que les gens vont échouer, ça manque un peu d’éthique.

Malheureusement, sur internet, ceux qui ont cette éthique-là, il y en a peu.

X : Ça roule. Est-ce que tu peux dire aux personnes qui nous écoutent où ils peuvent te retrouver s’ils veulent en savoir plus sur tes activités ?

C : Très simplement : PoidsDuCorps.com. C’est là que vous pouvez avoir accès à mes vidéos, à mes programmes, à mes e-mails... J’envoie un e-mail tous les deux jours avec des conseils en mode « story-telling » en essayant d’apporter un maximum de valeurs. Je développe ça tranquillement, ce n’est pas encore fou, mais j’y passe en tout cas le plus clair de mon temps et j’ai pour objectif d’. ... Ememmener ça le plus loin possible et de voir ce que ça peut donner.

X : Parfait. Merci beaucoup Clément.

C : De rien. Et merci de m’avoir invité. Je vous souhaite une excellente continuation, et puis bonne santé à tous ! 

2 réflexions sur “Parlons Forme #007 : La musculation au poids du corps pour façonner son corps et préserver sa santé”

  1. Salut,
    Vu que clément a arrêté sa chaine youtube, pourrais-tu nous transmettre sa routine de gainage quotidienne ? Merci !

    1. Avec plaisir !

      L’objectif à terme est d’arriver à tenir 2 minutes pour chaque position mais bien entendu chacun fait comme il peut selon son niveau.

      Toujours commencer « facile » pour, dans un premier temps, ancrer l’habitude, la progression se fera naturellement si l’on est persévérant 🙂

      Il y a 5 positions :

      1. Face au sol, sur les coudes
      2. Sur le côté, sur un coude
      3. Face au sol sur les coudes
      4. Sur l’autre coté, sur un coude
      5. Au sol, le buste, les bras et les pieds relevés (position « Superman »)

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