Si on vous dit alimentation paléobiotique, vous répondez quoi ?
Le lien entre paléo diet et microbiote est bien réel, selon Marion Kaplan, la célèbre bio-nutritionniste et auteure de livres sur la santé.
L’organe aux 100 000 milliards de bactéries réserve bien des surprises, encore inconnues il y a quelques années.
Pour tout comprendre sur cette façon de mieux manger et peut-être l’adopter, voici tout ce que vous devez savoir.
L’alimentation paléobiotique : comprendre ce que c’est
Si l’alimentation paléobiotique ne vous dit probablement rien, c’est parce que ce nom a été inventé par une certaine Marion Kaplan. Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, elle est bio-nutritionniste et naturopathe depuis 30 ans. Elle a écrit de nombreux ouvrages sur la santé et la façon de se nourrir.
En 2015, le livre Paléobiotique a rencontré un franc succès car elle aborde le sujet en toute transparence et propose un programme alimentaire adapté à chacun.
Mais, au fait, pourquoi a t-elle appelé ce livre paléobiotique ?
Il s’agit d’une contraction entre l’alimentation paléolithique et le microbiote, deux éléments essentiels selon elle.
Pour la petite piqûre de rappel, le régime paléo consiste à s’inspirer de la façon de manger de nos ancêtres, avec des produits les plus naturels possibles.
Pendant la période paléolithique, les chasseurs-cueilleurs se nourrissaient de viande, poisson, légumes et fruits sauvages. Il n’y avait pas de céréales et aucun produits transformés.
Résultat : ils étaient en meilleure santé que nous (si nous faisons abstraction des maladies infectieuses, des accidents et de la violence).
Le microbiote, quant à lui, est devenu ces dernières années, un centre d’attention particulier pour les scientifiques. Rappelons-le, le microbiote est la flore intestinale qui est constituée de 100 000 milliards de bactéries essentielles au bon fonctionnement de l’organisme.
L’alimentation paléobiotique selon Marion Kaplan, c’est donc une manière de consommer différemment en suivant une paléo diet, mais en s’adaptant à l’évolution du microbiote.
Le microbiote, un organe fondamental
Depuis quelques années, les chercheurs se penchent de plus en plus sur notre microbiote, car ils réalisent que cette flore intestinale est en réalité, un organe à part entière, bien plus important qu’on ne le pensait auparavant.
Composé de 100 000 milliard de bactéries vitales pour l’organisme, cette couche qui tapisse la flore intestinale pèse plus lourd que le cerveau et joue un rôle majeur sur la santé, que ce soit sur le plan physique ou mental.
Quels sont les pouvoirs du microbiote sur la santé ?
- Digérer la nourriture : c’est sa fonction première qui permet de faire le tri dans ce que nous mangeons ;
- Renforcer le système immunitaire : il protège l’organisme pour faire face aux agressions, sans sur-réagir, comme c’est le cas pour les allergies ;
- Prévenir et lutter contre de nombreuses maladies : il agit comme un antibiotique naturel et a son importance dans les inflammations chroniques, Alzheimer, diabète etc., mais aussi dans les troubles comportementaux comme l’autisme, par exemple ;
- Maintenir un poids de forme : il est responsable en partie de la graisse qui s’installe. On constate que pour perdre du poids naturellement, il faut rééquilibrer son microbiote ;
- Améliorer l’humeur : l’intestin communique avec le cerveau, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on le surnomme le deuxième cerveau. Il envoie des messages pour secréter certaines hormones favorisant une bonne humeur et énergie ;
- Réguler l’appétit : la sensation de faim et de satiété est dirigée par notre cerveau, mais aussi par l’intestin, puisque ces deux organes communiquent entre eux.
Il faut savoir que chaque individu possède un microbiote unique et plus ou moins de qualité pouvant se modifier à tout moment.
Quels sont les facteurs qui influencent la qualité du microbiote ?
- Les habitudes alimentaires : la malbouffe et la surconsommation de produits industriels modifie peu à peu le microbiote intestinal et rend le corps plus vulnérable aux maladies et autres soucis de santé ;
- La prise de médicaments : les antibiotiques sont principalement visés dans ce dérèglement du microbiote, mais d’autres médicaments influencent aussi le système.
- Le mode de vie : l’alimentation n’est pas la seule responsable d’un microbiote abîmé. Fumer, boire, rester inactif, être stressé ou fatigué sont des éléments qui rentrent en jeu.
- Les gènes : avant même la naissance, le microbiote se met en place et le futur enfant prend les bactéries de la mère et en particulier, celles de sa bouche. C’est pour cela que, si la maman a une bonne flore buccale, elle transmettra à son enfant de bonnes bases pour un microbiote riche.
- La petite enfance : c’est pendant les 3 premières années de vie que le microbiote de l’enfant continue de se développer. L’allaitement, l’environnement ou encore la proximité avec les animaux influencent le métabolisme.
Les conseils de Marion Kaplan pour devenir paléo
Pour Marion Kaplan, manger paléobiotique, c’est adopter le régime paléo avec quelques légères différences, car on ne peut pas revenir en arrière, à l’époque de nos ancêtres. Elle met l’accent sur certains points importants pour l’amélioration du microbiote.
Manger des protéines, éliminer les céréales, les légumineuses, le lait de vache et les produits ultra-transformés, tout ceci est déjà connu avec le mode de vie paléolithique.
Ce qu’elle préconise, c’est :
- Manger des végétaux à hauteur de 70 % de son alimentation ;
- Se nourrir uniquement de viande de qualité, avec un élevage le plus sain possible et à l’herbe ;
- Privilégier les baies comme les mûres, myrtilles, groseilles, qui ont un indice glycémique bas, plutôt que d’autres fruits plus sucrés ;
- Cuisiner à la vapeur pour préserver les bons nutriments ;
- Être à l’écoute de son corps, en testant les aliments qui nous font du bien ou pas.
La méthode qu’elle propose se divise en 3 étapes :
- La phase détox qui consiste à suivre une alimentation paléo stricte en privilégiant la cuisson à la vapeur. Les aliments à éliminer : toutes les céréales et les légumineuses.
- La phase d’adaptation qui tente de réintroduire petit à petit certains aliments interdits de la phase 1. Le but étant d’observer ce qu’il se passe dans son propre corps.
- La phase de tolérance qui autorise les petits écarts de temps en temps, à condition d’être en bonne santé et de se sentir bien.
À noter : chaque personne avance à son rythme, sans s’imposer de limite de temps.
Bonjour,
Merci pour vos conseils, une petite précision… combien de temps doivent durer les différentes phases de détox, adaptation et tolérance SVP ?
Merci,
Bien cordialement,
Nathalie
La phase de detox doit durer au moins 4 semaines.
La phase d’adaptation est variable en fonction du nombre d’aliments que vous souhaitez réintégrer mais prévoyez au moins 5 jours par type d’aliments que vous voulez tester.
Enfin la dernière phase peut durer toute la vie 😉 (même si c’est aussi une option que de « refaire » les phases précédentes une fois de temps en temps).
Si cette démarche vous intéresse et si vous pensez que vous avez besoin d’accompagnement alors notre programme Alimentation Idéale devrait parfaitement répondre à votre besoin 😉